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insuffisance ovarienne précoce

Insuffisance ovarienne précoce – la ménopause précoce qui survient avant 40 ans

Aujourd’hui, environ 1 à 2% des femmes souffrent de l’insuffisance ovarienne précoce. Elle se traduit par un fonctionnement anormal des ovaires, accompagnée d’une baisse ou d’un arrêt définitif de la fertilité. Cette maladie complexe démarre dans les dix années précédant la ménopause. Les causes de cette maladie sont multiples et elle se manifeste de manière différente.

Comprendre le fonctionnement de l’ovaire

À la naissance, chaque femme possède un certain nombre de follicules. Ce sont les agrégats cellulaires qui contiennent de l’ovocyte. Leur nombre varie d’une femme à une autre. Certains en possède plus de deux millions, d’autres ne possèdent qu’un réserve d’un million. Cette quantité est définitive et n’est pas renouvelable. À chaque cycle menstruel, environ 30 ovocytes entament le processus de maturation mais uniquement 10% iront jusqu’à l’ovulation. Le reste se dégénère. Entre la période de ménopause et de puberté, uniquement 500 follicules arrivent à maturité et iront jusqu’à l‘ovulation. Le stock initial et la vitesse d’atrésie folliculaire influent sur l’épuisement de la réserve ovarienne en follicules. Les gènes et les facteurs environnementaux jouent aussi un rôle important.

L’insuffisance ovarienne précoce se produit lorsque le stock en follicules est inférieur à 25 000. La qualité de l’ovulation est altérée et la chance d’avoir un enfant à 40 ans est minime.

Qu’est-ce que l’insuffisance ovarienne précoce ?

Pour les spécialistes, une femme est atteinte d’une insuffisance ovarienne précoce lorsque la ménopause se produit 10 ans avant l’âge normal. Elle est due à un dysfonctionnement ovarien ou un déficit ovarien plus ou moins complet. Ce problème se traduit par une incapacité de maturation des follicules ovariens. Il se manifeste par une absence de production d’ovules ou d’hormones ovariennes. Une étude a montré que le nombre des femmes atteintes de ce trouble a augmenté depuis une quinzaine d’années. Les causes sont multiples :

  • Le tabac, le stress, la mauvaise alimentation, la mauvaise hygiène de vie et les autres facteurs environnementaux sont considérés comme principales causes ;
  • Le syndrome de Turner qui peut être congénital ;
  • Le traumatisme suite à une chirurgie ou une chimiothérapie ;
  • La pathologie auto-immune.

Comment se manifeste l’insuffisance ovarienne précoce ?

Une infertilité inexpliquée est le premier signe alertant d’une insuffisance ovarienne précoce. C’est ce qui motive la patiente à consulter un professionnel. D’autres troubles peuvent également se manifester :

  • L’absence de puberté ou une aménorrhée primaire. Cela signifie que la jeune fille n’a jamais eu ses règles. C’est particulièrement le cas si l’insuffisance est due à une anomalie génétique ;
  • L’aménorrhée secondaire ou l’arrêt brusque des règles qui se produit souvent après une grossesse ou après l’arrêt d’un contraceptif ;
  • Les menstruations irrégulières. C’est le cas lorsque la patiente est atteinte d’une insuffisance ovarienne occulte ou débutante ;
  • La diminution de la libido ;
  • La vaginite ;
  • L’ostéoporose ;
  • Les changements d’humeur ;
  • Les dépressions.

insuffisance ovarienne précoce

Les ovaires des femmes atteintes de ce trouble sont souvent trop petits ou trop volumineux. La diminution de la pilosité des aisselles, l’hypotension orthostatique et l’hyperpigmentation peuvent accompagner les symptômes mentionnés plus haut. La patiente doit obtenir un traitement adapté pour prévenir l’apparition des autres troubles comme la maladie de Parkinson, la maladie coronarienne ou l’insuffisance surrénalienne. Cette dernière est souvent mortelle.

Diagnostic de l’insuffisance ovarienne précoce

Pour confirmer l’insuffisance ovarienne précoce, il faut procéder aux mesures du taux d’hormone folliculo-stimulante ou FSH et d’oestrodiol. Il faut préciser que la FSH est une hormone sécrétée par l’hypophyse. Elle agit sur le fonctionnement des ovaires. La mesure se fait chaque jour durant deux à quatre semaines. Si le taux de FSH est élevé et celui d’oestrodiol est bas, la maladie est confirmée. D’autres analyses sont aussi réalisées pour déterminer les causes de l’insuffisance.

Comment traiter l’insuffisance ovarienne précoce

Si la patiente n’a plus envie de grossesse, elle doit recevoir un traitement hormonal caractérisé par une association d’œstrogène et de progestatif. Ce traitement a pour objet de soulager les symptômes en lien avec la carence en œstrogène. C’est aussi indispensable pour maintenir la densité osseuse et prévenir le risque d’ostéoporose.  Si la patience qui souffre d’insuffisance ovarienne précoce  désire une grossesse, elle doit recourir à la fécondation in vitro avec don d’ovocytes. C’est l’unique traitement possible. Elle doit en même temps suivre un traitement hormonal pour permettre à l’utérus d’accueillir l’embryon. Il est important de réagir de manière plus rapide étant donné que le délai moyen entre l’inscription et le don est souvent long.

Les précautions à prendre pour prévenir l’insuffisance ovarienne précoce

Jusqu’à ce jour, il n’existe aucun traitement possible pour prévenir l’insuffisance ovarienne précoce. Puisque la maladie se déclare sans cirer gare, il semble impossible de prévoir sa survenue. Mais pour minimiser les risques, une consultation est recommandée en cas de trouble de menstruation. C’est particulièrement le cas si les menstruations régulières deviennent irrégulières. Si l’insuffisance ovarienne est détectée tôt, ce sera plus facile de prendre des précautions pour préserver la fertilité.   Dans ce cas, les spécialistes recommandent la réalisation d’un prélèvement ovarien en vue d’une congélation.

Sources:
http://sante.lefigaro.fr/article/insuffisance-ovarienne-precoce-quand-la-menopause-survient-avant-40-ans/
https://www.passeportsante.net/fr/Maux/Problemes/Fiche.aspx?doc=insuffisance-ovarienne