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la dyskinésie tardive

La dyskinésie tardive : effet secondaire des neuroleptiques

La dyskinésie tardive constitue un effet secondaire de certains médicaments pour traiter les troubles psychotiques. Elle se manifeste par des mouvements musculaires involontaires apparaissant généralement sur le visage. La condition n’est cependant pas liée à d’autres troubles tels que la maladie de Parkinson ou les tics. Bien que la dyskinésie ne soit pas mortelle en elle-même, les symptômes qu’elle induit influent négativement sur la qualité de vie. Il est nécessaire pour une personne qui prend les médicaments de connaître les symptômes et d’en identifier le début. C’est essentiel afin de pouvoir commencer les traitements le plus tôt possible.

De quoi s’agit-il ?

Le plus souvent, la dyskinésie tardive est le résultat de la prise, surtout à long terme, de médicaments antipsychotiques. Ces médicaments agissent en bloquant la dopamine, un produit chimique aidant le cerveau à contrôler les mouvements musculaires. La condition peut se développer rapidement après le début du traitement ou après qu’il soit passé quelques temps. Elle peut également se produire lorsque le médicament est pris à forte dose. L’inconvénient est que nombreux de ces médicaments sont d’une importance cruciale sur la santé d’une personne. Dans des cas de troubles mentales graves, ils peuvent même sauver des vies. Le patient ne devrait pas changer les médicaments sans approbation préalable de son médecin.

Causes : les médicaments antipsychotiques

Les médicaments connus sous le nom de neuroleptiques sont les premiers responsables de la dyskinésie tardive. On les appelle également antagonistes des récepteurs de la dopamine. Ils traitent des états psychotiques des personnes atteintes de troubles psychotiques expérimentant des idées délirantes et des hallucinations. Les conditions associées à la psychose incluent la schizophrénie, la dépression sévère et le trouble bipolaire.

Les neuroleptiques anciens

Ceux-ci, appelés neuroleptiques de première génération ou également « typiques », sont plus susceptibles d’entraîner une dyskinésie tardive. Ils comprennent :

  • La chlorpromazine ;
  • La fluphénazine ;
  • L’halopéridol ;
  • La perphénazine.

Selon des études, une dyskinésie tardive se manifeste chez 32.4% des patients qui prennent ces médicaments.

Les neuroleptiques de deuxième génération

Les neuroleptiques de deuxième génération ou « atypiques » sont des médicaments récents, moins susceptibles d’entraîner la condition. Ce sont :

  • La rispéridone ;
  • L’olanzapine ;
  • La quétiapine ;
  • Le ziprasidone ;
  • L’aripiprazole ;
  • Le palipéridone ;
  • Le lurasidone.

Selon des recherches, ces médicaments présentent un taux de dyskinésie tardive de seulement 13.1% comparé aux neuroleptiques typiques.

Les médicaments pour traiter les troubles digestifs

Certains médicaments conçus pour traiter les troubles digestifs seraient également associés aux dyskinésies tardives. Cela comprend premièrement la metoclopramide qui aide à guérir les plaies et ulcères de la gorge et de l’estomac des diabétiques. La prise de ce médicament pendant plus de 12 semaines augmenterait le risque de souffrir de dyskinésie. Le second médicament est la prochlorperazine qui traite les nausées et les vomissements sévères. Elle peut également être utilisée en tant que traitement de la schizophrénie et de l’anxiété sévère.

la dyskinésie tardive

Les facteurs de risque

Le plus grand facteur de risque de dyskinésie tardive est la prise sur une longue période de neuroleptiques. L’âge et les maladies qui y sont liées telles que le diabète et les démences en constituent également. Par rapport aux hommes, les femmes sont plus susceptibles de souffrir de la maladie. Toutefois, pas toutes les personnes avec ces facteurs de risque n’expérimenteront la maladie.

Quels sont les symptômes ?

Généralement, les symptômes de la dyskinésie tardive apparaissent de façon graduelle. Ils peuvent se manifester soit lors de la prise des médicaments soit des mois voire des années après. Il est essentiel qu’une personne consulte un médecin dès qu’elle suspecte les premiers symptômes. Les mouvements faciaux involontaires sont les premiers symptômes. D’autres signes incluent :

  • Les grimaces ;
  • Le pincement ou claquement des lèvres ;
  • Le clignotement excessif ;
  • Le fait de sortir la langue ou de mâcher ;

Souvent, la condition entraîne également des mouvements involontaires des bras, des jambes, des doigts et des orteils.

La prévention et le traitement

Jusqu’à 30% des personnes prenant des médicaments antipsychotiques connaissent les symptômes de la dyskinésie tardive. Il est important que le patient identifie ses premiers signes afin de faciliter le traitement. Bien que la maladie ait longtemps été considéré comme incurable et permanent, de nouveaux médicaments ont été approuvés pour la traiter.

La prévention

Prévenir ce genre de maladie peut être difficile car les symptômes apparaissent de façon soudaine. Le meilleur moyen serait de signaler immédiatement les mouvements involontaires à un professionnel de santé dès qu’ils apparaissent. Afin de faciliter cette identification, un accompagnement régulier d’un psychiatre parallèlement à la prise de médicament peut aider. Celui-ci utilise un test de dépistage qu’on appelle « échelle de mouvement involontaire anormal » afin d’aider à identifier les symptômes.

Le traitement

Le traitement d’une dyskinésie tardive peut inclure la réduction de la dose d’antipsychotique ou le changement total du médicament. Cependant, cette décision ne doit être prise que sous la direction du médecin. D’un autre côté, deux médicaments ont été approuvés en 2017 pour traiter la maladie. Ce sont le valbenazine et le deutétrabénazine. La prise de ceux-ci également doit se faire avec l’accord préalable d’un médecin.

Sources:
https://www.lemonde.fr/blog/realitesbiomedicales/tag/dyskinesie-paroxystique/
https://www.allodocteurs.fr/maladies/maladies-rares/maladie-rare-la-dyskinesie-ciliaire-primitive_14207.html