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risque de fausse couche

La pollution atmosphérique augmente le risque de fausse couche

Les pics de la pollution atmosphérique présentent un risque de fausse couche très élevé chez les femmes enceintes. En cas de forte pollution, le dioxyde d’azote dans l’air augmente de 16%. Cette augmentation équivaut à la consommation du tabac. C’est particulièrement cet élément qui favorise les risques.

L’impact de la pollution sur l’utérus

Le risque de fausse couche augmente pendant et après les pics de pollution. C’est le résultat d’une étude réalisé dans les grandes villes très polluées. Ce phénomène est aussi observé dans les services d’urgence au cours d’un pic élevé de pollution.  C’est dû à une forte concentration des trois polluants atmosphériques courants :

  • Les petites particules (PM 2,5),
  • Le dioxyde d’azote (NO2),
  • L’ozone.

En effet, les maladies respiratoires sont les problèmes les plus connus en rapport avec la pollution de l’air. Les particules fines se déposent dans les bronches et altèrent le système respiratoire. Les femmes enceintes en sont aussi victimes. Mais ce n’est pas tout, l’air pollué présente aussi des risques pour le fœtus et l’utérus. Les particules fines réduisent l’activité cellulaire et le passage d’oxygène et des nutriments entre la mère et le fœtus.  Elles peuvent aussi provoquer une inflammation et un stress oxydatif au niveau de l’utérus. C’est particulièrement dû à un niveau élevé de dioxyde d’azote.

Le risque de fausse couche varie en fonction du mois de grossesse

Toutes les femmes enceintes sont exposées à ce risque de fausse couche liée à la pollution. En revanche, le risque varie selon le trimestre de grossesse.

  • La pollution liée au trafic routier est nocive pour les femmes enceintes au 1er et dernier trimètre de grossesse,
  • La pollution présente un impact sur le développement du cerveau des fœtus durant le 1er trimestre,
  • L’exposition au monoxyde de carbone et à l’ozone durant la période de grossesse augmente le risque de troubles pulmonaires chez l’enfant. Les impacts de ces deux particules sont comparables à ceux du tabac et d’une alimentation déséquilibrée.
  • La pollution de l’air présente un impact sur le poids du bébé à la naissance. Le risque de maladie et de mort périnatal est aussi élevé. Lorsque le bébé grandit, il sera vulnérable aux problèmes respiratoires, diabète, troubles nerveux, sensoriels et auditifs,
  • L’exposition à un environnement avec une forte concentration de particule fine augmente le risque d’autiste chez le bébé.

Zoom sur le stress oxydatif de l’utérus et le risque de fausse couche

Le stress oxydatif est le déséquilibre entre oxydants et antioxydants. L’organisme, y compris l’utérus se fait souvent agresser par des molécules nocives et des radicaux libres. Ces derniers proviennent de l’oxygène de l’air et sont responsables d’altérations de la structure et des fonctions cellulaires. Un organisme en bonne santé  est capable de détruire les radicaux libres nocifs. Ce sont les antioxydants qui assurent ce rôle. Ce n’est pas tout, les structures biologiques endommagées seront aussi remplacés. Cet équilibre joue un rôle majeur dans la signalisation cellulaire et la réponse immunitaire aux agents pathogènes. Le problème s’impose lorsque la production devient excessive. Dans ce cas, l’organisme n’arrive plus à contrôler les radicaux libres et se protéger. C’est ce déséquilibre qui induit le stress oxydatif.

Voici les principales conséquences du stress oxydatif pour le fœtus :

  • Risque de fausse couche,
  • Dysfonctionnement cellulaire,
  • Retard de croissance intra-utérin
  • Prééclampsie,
  • Syndrome de down,
  • Accouchements prématurés,
  • Fausses couches silencieuses. C’est-à-dire que la mère ne ressent aucun symptôme. Seule l’échographie permet de découvrir le problème.

Pourquoi limiter l’exposition des femmes enceintes aux polluants ?

Protéger les femmes enceintes de la pollution a une grande importance. Dans un premier temps, c’est indispensable pour limiter le risque de fausse couche. Il ne faut pas également oublier que la période périnatale a une grande importance. C’est durant cette période que les fonctions métaboliques et physiologiques se mettent en place. C’est une période cruciale pour le bon développement du fœtus. Les troubles durant cette période de vulnérabilité pourront favoriser le développement des pathologies chez l’enfant et l’adulte.

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Que faire pour limiter l’impact de la pollution pendant la grossesse ?

Les particules fines affectent particulièrement les systèmes respiratoires et cardiovasculaires. Les conséquences sont beaucoup plus élevées pour les femmes enceintes. Voici quelques recommandations afin de minimiser le risque de fausse couche et limiter leurs impacts sur le fœtus :

  • Eviter les efforts physiques en plein air et en salle lors des journées polluées,
  • Se procurer d’un filtre à air intérieur afin de limiter le risque de fausse couche,
  • Eviter les déodorants chimiques et les bougies parfumées,
  • Utiliser un balai microfibre ou un aspirateur pour nettoyer le sol,
  • Limiter l’utilisation des produits ménagers toxiques,
  • S’éloigner de la fumée de cigarette,
  • Préférez les meubles en bois massif sans substances chimiques,
  • Aérer la maison,
  • Installer des plantes dépolluantes chez soi.

Il existe d’autres recommandations visant à limiter la pollution de l’air. Elles permettent aussi de limiter l’impact des particules fixes sur la santé en général :

  • Réduire l’utilisation des cheminées à bois, notamment les foyers ouverts. Cette recommandation ne concerne pas le chauffage principal,
  • Eviter de brûler les déchets verts,
  • Diminuer les vitesses sur autoroutes et sur les voies rapides,
  • Limiter l’usage des véhicules diesel qui ne sont pas équipés de filtre à particule.

Les autres facteurs favorisant le risque de fausse couche

Outre la pollution, il existe d’autres facteurs favorisant le risque de fausse couche :

  • Les anomalies chromosomiques qui vont empêcher le développement et la viabilité de l’embryon,
  • Les malformations utérines corporéales. Utérus séparé en 2 ou trop fin ou trop allongé. Ces anomalies ne permettent pas à l’embryon de se développer normalement,
  • Béances du col ou ouverture précoce du col,
  • Utérus trop petit.

Sources:
https://www.passeportsante.net/fr/grossesse/Fiche.aspx?doc=fausse-couche-precoce
https://www.doctissimo.fr/html/sante/femmes/763-fausses-couches.htm