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prééclampsie

La prééclampsie : causes, symptômes et prévention

La prééclampsie est une hypertension artérielle associée à une présence excessive de protéine dans les urines, après 20 semaines de grossesse (protéinurie>0,3 g/24h). La femme enceinte présente alors une pression artérielle systolique supérieure à 140. Mais également une pression artérielle diastolique supérieure à 90. La prééclampsie est dite sévère lorsque la PAS est plus de 160 e/ou la PAD supérieure à 110. Par ailleurs, cette maladie obstétricale peut apparaître au moment de l’accouchement et jusqu’à 6 semaines après. Elle peut avoir de graves conséquences sur la mère et l’enfant. Notamment un retard de croissance ou un faible poids à la naissance. Il s’agit d’une cause fréquente de mortalité fœtale, néonatale et maternelle. Et ce, en particulier chez les pays en voie de développement. La prééclampsie serait aussi responsable de 1/3 des naissances de grands prématurés. L’unique solution pour la traiter efficacement est l’accouchement.

Remarque

Il est très important  pour la mère et l’enfant à naître de repérer une prééclampsie. Elle est à différencier de :

  • L’hypertension artérielle gravidique, qui est une hypertension mais sans protéines dans les urines ;
  • HELLP syndrome, un grave syndrome qui génère notamment une obstruction des globules rouges et engendre une anémie ;
  • L’éclampsie (se distingue de la prééclampsie par les convulsions).

La prévalence

Elle concernerait plus de 7% des grossesses à travers le monde. De plus, elle serait la deuxième cause de mortalité maternelle, après les hémorragies de la délivrance. Elle est également une cause majeure de mortalité périnatale pour l’enfant dans le monde.

Les causes

On ne connait pas les origines de la maladie. Cependant, le placenta jouerait un rôle important dans la prééclampsie. Se libérer du placenta permet d’ailleurs de guérir.

Le diagnostic

La prise de tension et l’analyse d’urine sont les seuls moyens de révéler la présence de protéines, ce qui orientera vers une prééclampsie. Il ne faut pas négliger les signes accompagnant ces deux facteurs (voir symptômes ci-dessous). Il est crucial de consulter rapidement si jamais ils apparaissent. Un diagnostic tardif de la prééclampsie augmente les risques de complications graves. Une fois la maladie diagnostiquée, d’autres tests seront également nécessaires. C’est notamment le cas d’une prise de sang et d’autres analyses plus poussées de l’urine. Ces analyses aideront à déterminer la gravité de la maladie. Par ailleurs, le médecin est aussi en mesure d’effectuer une échographie fœtale, afin d’estimer la croissance du bébé.

Les complications

Les complications de cette maladie peuvent être très graves pour la mère et l’enfant. Elle peut causer une mauvaise irrigation du placenta. Le bébé recevra alors moins de nutriments et d’oxygènes, qui sont tous deux essentiels à son développement. La prééclampsie peut également engendrer le décollement du placenta, provoquant une hémorragie qui peut être fatale pour la mère et l’enfant. Par ailleurs, la maladie est aussi en mesure de se transformer en HELLP syndrome ou en éclampsie. Les principaux symptômes de cette dernière sont entre autres des maux de tête violents, des douleurs abdominales et des convulsions. Enfin, la prééclampsie augmente les risques d’être atteint par une maladie cardiovasculaire. Cependant les femmes souffrant de prééclampsie se rétablissant vite et qui accouchent d’un bébé en bonne santé sont aussi nombreuses.

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Les symptômes

Les symptômes de cette maladie pourraient se développer graduellement. Toutefois, ils commencent fréquemment abruptement après 20 semaines de grossesse. Des formes plus ou moins sévères de prééclampsies existent également. Les signes sont :

  • Maux de tête souvent sévères ;
  • Hypertension artérielle ;
  • Baisse de la quantité d’urine (oligurie) ;
  • Protéines dans les urines (protéinurie) ;
  • Trouble de la vision (vision embrouillée, sensibilité à l a lumière, eprte de temporaire de la vision, …) ;
  • Acouphènes ;
  • Douleurs abdominales (barre épigastrique) ;
  • Confusion ;
  • Gonflement (œdème) du visage et des mains ;
  • Prise de poids brutale (plus de 1kg par semaine) ;
  • Nausées, vomissements.

Les personnes à risque

Les individus ayant des cas de prééclampsie dans leur famille ont plus de risque de développer la maladie. Si un sujet a déjà été victime de la maladie, il a aussi un risque plus élevé d’en souffrir à nouveau lors d’une prochaine grossesse.

Les facteurs de risque

Les facteurs de risques de la prééclampsie sont très variés. Le fait d’être enceinte de son premier enfant en est un. En effet, le risque de développer cette maladie est plus élevé si le père du second enfant n’est pas celui du premier. Autrement dit, une grossesse avec un nouveau partenaire présente plus de risque qu’un deuxième enfant avec le même père. Par ailleurs, l’âge est aussi un facteur de risque de la maladie. Les risques sont effectivement plus élevés avant 20 ans ou après 40 ans. L’hypertension avant la grossesse, l’obésité et les grossesses multiples sont également des facteurs de risque. Il en est de même pour le diabète et le diabète gestationnel (développé pendant une grossesse). Enfin, selon certaines études, l’insuffisance en vitamine D serait également un facteur de risque.

La prévention

Il n’existe pas de critère permettant d’anticiper une prééclampsie chez une femme enceinte. On peut recommander l’aspirine à faible dose, à titre préventif. En particulier chez les femmes à haut risque qui sont enceintes d’un deuxième enfant.

Sources:
https://www.topsante.com/themes/pre-eclampsie
https://www.futura-sciences.com/sante/definitions/naissance-pre-eclampsie-15760/