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toxémie gravidique

La toxémie gravidique : faites attention à votre grossesse !

Avez-vous déjà entendu parler de la toxémie gravidique ? Ou encore de la pré-éclampsie ? Il s’agit d’une maladie grave pour les femmes enceintes. Bien qu’elle touche près de 10 % de femmes enceintes, elle est dangereuse tant pour la mère que pour le fœtus ou l’enfant et peut engendrer la mort. L’origine de la maladie ne peut pas être clairement définie. Toutefois, les facteurs génétiques et les problèmes de santé sont les premiers accusés. Même si les conséquences de cette maladie peuvent être désastreuses, il est nécessaire d’être diagnostiqué et pris en charge rapidement.

Quelle est cette maladie ?

La toxémie gravidique : de quoi il s’agit réellement ? Aussi connue sous le nom de pré-éclampsie, cette maladie concerne surtout les femmes enceintes ou celles qui viennent juste d’accoucher. Elle touche à tout moment de la grossesse. Elle se produit souvent à partir de la 20ème ou de la 22ème semaine aménorrhée de grossesse ou pendant le dernier trimestre. La toxémie gravidique touche le placenta, en d’autres termes, elle se présente suite à une anomalie au niveau de la formation du placenta, notamment de la vascularisation. Ainsi, vous pouvez avoir une toxémie avant même de remarquer ses premiers symptômes. Ce dysfonctionnement impactera sur le bon fonctionnement des vaisseaux sanguins de la mère ainsi que ceux du placenta. La pré-éclampsie se manifeste surtout par une hypertension ou encore des œdèmes ou une protéinurie et ses symptômes peuvent perdurer jusqu’à la fin de la grossesse.

Les causes et les facteurs de risque possible de la maladie

Les causes exactes de la toxémie gravidique restent encore une grande énigme à ce jour. Néanmoins, plusieurs facteurs de risque peuvent être évoqués en parlant de la pré-éclampsie. Il s’agit entre autres :

  • Une première grossesse. Les femmes dites primipares en sont souvent les plus concernées ;
  • La grossesse multiple comme une grossesse gémellaire ;
  • Une grossesse précoce, les femmes enceintes ayant moins de 18 ans sont plus à risque ;
  • Une grossesse tardive, est considérée comme grossesse tardive, celle arrivant après 40 ans ;
  • Une grossesse chez une personne ayant un surpoids, avec une IMC de plus de 35, et plus précisément chez celles ayant une obésité de classe 3;
  • Une grossesse chez une femme attente de diabète type 1 et de diabète gestationnel;
  • La femme enceinte présente une hypertension artérielle;
  • La mère a des problèmes rénaux ;
  • La femme est atteinte de syndrome antiphospholipidique ou de lupus;
  • Des antécédents familiaux.

Quelles sont ses manifestations ?

Comme indiqué précédemment, la toxémie gravidique apparaît déjà avant même d’avoir détecté les symptômes. Pour cette raison, il est important de respecter les suivis médicaux durant la grossesse. Néanmoins, en cas de pré-éclampsie, vous pouvez rencontrer les symptômes suivants :

  • Une hypertension artérielle: la tension est souvent instable ;
  • L’apparition brutale d’œdèmes au niveau de la main et du visage ;
  • Des protéines détectées dans les urines. Cette manifestation est dite protéinurie ;
  • Une prise de poids inexpliquée et soudaine, en seulement 2 jours voire une journée, vous prenez beaucoup de poids ;
  • Des problèmes oculaires et des troubles neuromusculaires et visuels ;
  • Une persistante et sévère céphalée;
  • Des nausées ;
  • Des vomissements ;
  • Une diminution des envies urinaires ou de la diurèse;
  • Des problèmes de respiration ;
  • Des douleurs au niveau du côté droit des côtes ;
  • Une hypovolémie;
  • Des bourdonnements de l’oreille ;
  • Une hyper-uricémie.

Quelles sont les différentes complications possibles ?

Si la maladie ne cesse de s’aggraver, la pré-éclampsie risque de provoquer certaines complications tant pour la mère que pour l’enfant :

  • De l’hématome rétroplacentaire pour la mère en fin de la grossesse ;
  • Des problèmes pendant la grossesse et l’accouchement suite à l’hypertension artérielle. La mère peut avoir un œdème au niveau du poumon. Il peut également y avoir un risque d’AVC ou d’hémorragie cérébrale ou encore d’insuffisance rénale;
  • Des crises convulsives ou des crises d’éclampsie peuvent se produire à tout moment de la grossesse, y compris après l’accouchement ;
  • Diverses complications hépatiques chez la femme enceinte comme un hématome sous-capsulaire du foie ou HSCF ou une stéatose hépatique;
  • Pour le fœtus, il risque d’y avoir un retard de croissance et un accouchement prématuré. Il peut également faire face à une souffrance fœtale ;
  • Si la toxémie gravidique s’aggrave, elle peut engendrer la mort du fœtus.

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Qu’en est-il de la prise en charge de la maladie ?

Une fois atteinte de la toxémie gravidique, il est assez difficile d’échapper à ses conséquences, d’où l’importance de faire un suivi de grossesse. En général, lors de ce suivi, votre médecin procédera à quelques examens comme la prise de votre tension artérielle ou l’analyse de votre protéinurie. Ainsi, en cas d’hypertension artérielle, il renforcera la surveillance afin d’éviter l’aggravation de l’état de la mère. Il faut toutefois noter que la présence d’une hypertension chez une femme enceinte n’implique pas toujours une pré-éclampsie. Le médecin pourra également effectuer d’autres tests comme une analyse de sang de la mère et/ou des tests sur le fœtus afin de détecter d’autres complications.

Comment traiter la toxémie gravidique ?

En cas de pré-éclampsie, la personne atteinte doit être prise en charge rapidement et nécessite une hospitalisation. Cela permettra d’éviter les complications et de soigner les différents symptômes apparus. Pour traiter la toxémie gravidique, le médecin préconisera différents traitements :

  • Un traitement à base de corticoïdes contribuant à la croissance du fœtus notamment de ses poumons avant la 34ème semaine ;
  • Pour traiter et stabiliser la tension artérielle, un traitement antihypertenseur comme des bêtabloquants ou une hydralazine;
  • Un sulfate de magnésium en cas de crise d’éclampsie.

Par ailleurs, en fonction de la gravité de la maladie, le médecin peut décider d’interrompre la grossesse ou non. Il pourra alors procéder à une césarienne et déclencher le travail. Par ailleurs, en cas de naissance prématurée, le bébé sera suivi. En outre, après l’accouchement, il est encore nécessaire d’effectuer un bilan pour détecter la présence de séquelles de la maladie chez la mère.

Sources:
https://www.passeportsante.net/fr/Maux/Problemes/Fiche.aspx?doc=toxemie-gravidique
https://www.doctissimo.fr/html/sante/encyclopedie/sa_593_preeclampsie.htm