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anorexie mentale

L’anorexie mentale : de quoi s’agit-il exactement ?

L’anorexie mentale signifie une perte du désir de manger. La personne atteinte réprime toute idée qui risquerait de nuire son apparence. Il survient alors des restrictions alimentaires drastiques incomprises par ces entourages. De ce fait, la personne perd progressivement sa masse corporelle mais la satisfaction qu’elle ressent est passagère. De ce fait, le sujet continue rapidement à vouloir reperdre encore du poids. Les sujets qui souffrent de ces troubles sont surtout des adolescentes, voire aussi des garçons et d’adultes.

Anorexie ou anorexie mentale ?

On a tendance à confondre le terme anorexie de l’anorexie mentale. Ce second est une entité médicale à part entière. L’anorexie tout court est un symptôme que l’on remarque dans de nombreuses pathologies qui correspondent à la perte de l’appétit. On la rencontre souvent chez les personnes atteintes de cancer, de gastroentérite… Par contre, dans l’anorexie mentale, le sujet préserve l’appétit mais il refuse tout simplement de s’alimenter.

Les facteurs possibles liés à l’anorexie mentale

La véritable cause reste jusqu’à présent inconnue. En effet, les mécanismes sont complexes et souvent confus. Les chercheurs s’accordent néanmoins à affirmer que des facteurs génétiques, psychologiques, neuroendocriniens, familiaux et sociaux en sont les principaux facteurs.

Un facteur risque familial

Bien qu’il n’existe pas un gène responsable du phénomène, ils mettent en avant un risque familial. S’il existe un cas d’anorexie mentale dans une quelconque famille, il y a quatre fois plus de risque que d’autre femme membre de celle-ci développera l’atteinte. Par ailleurs, des études menées auprès des jumelles identiques (monozygotes) semblent confirmer le risque. Si une des deux jumelles souffre d’anorexie mentale, il y a 56% de probabilité pour que sa jumelle la développe. Ce pourcentage frôle les 5% s’il s’agit de jumelles différentes (zygotes).

Un facteur endocrinien

Les chercheurs avancent une piste sur un facteur hormonal dans cette maladie. En effet, la baisse d’hormone (LH-RH) impliquée dans la régulation de la fonction ovarienne est de mise. Cependant, on constate ce déficit lors d’une perte de poids. Le taux de LH-RH revient à la normale avec la reprise du poids. Ce dysfonctionnement semble être alors une conséquence de l’anorexie plutôt qu’un facteur déclenchant.

Au niveau neurologique

Les chercheurs avancent un trouble sérotoninergique. Rappelons que la sérotonine est une substance qui assure la communication des messages nerveux entre les neurones. Celle-ci assure un rôle spécifique dans la stimulation de la satiété (zone du cerveau qui régule l’appétit). On remarque une baisse de l’activité sérotonine chez les personnes anorexiques mentales. Toutefois, on ne connait pas toujours ce qui la déclenche.

Sur le plan psychologique

Diverses études sur le sujet aboutissent au fait que celle-ci est secondaire à une estime de soi négative. La personne ressent un sentiment d’inefficacité et d’incompétence. Du reste, le sujet manifeste un grand besoin de perfectionnisme. Les hypothèses et études analytiques retrouvent certaines constantes dans la personnalité et les sentiments éprouvés par les sujets. L’anorexie mentale toucherait généralement les jeunes personnes qui anticipent des situations de danger, même infimes. Elles sont également très susceptibles aux jugements d’autrui. Elles manifestent, selon les écrits psychanalytiques, un rejet du corps à un objet sexuel. Les malades souhaiteraient inconsciemment rester des enfants. Ils auraient des difficultés pour se construire une identité et acquérir une indépendance.

Au niveau cognitif

Les études suggèrent que les victimes manifestent des pensées négatives automatiques. Celles-ci conduisent le sujet à de fausses croyances telles que la minceur est un gage de bonheur, ou toute prise de graisse est mauvaise.

Les personnes qui vivent dans les pays industriels

La population des pays industrialisés semble plus concernée par cette pathologie. Les facteurs socioculturels jouent en effet un rôle important dans le développement de l’anorexie mentale. Les réseaux sociaux véhiculent abusivement les critères de beauté chez les jeunes mannequins aux corps mince et presque asexué. Cet aspect social influence alors les jeunes des pays industrialisés à adopter ce culte de la minceur.

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Les troubles associés à l’anorexie mentale

À première vue, des troubles psychopathologiques vont résulter de l’anorexie mentale. Néanmoins, on ne peut pas encore confirmer si c’est l’apparition de l’anorexie qui va entraîner ces troubles ou l’inverse. Les troubles psychopathologiques associés à cette anorexie sont :

  • Les troubles obsessionnels compulsifs (dans 15 à 35% des cas) ;
  • La phobie sociale ;
  • La dépression (affectant 60 à 90% des anorexiques).

Les périodes extrêmes de jeûne et les comportements compensatoires (laxatifs, purges…) provoqueront des complications importantes. Parmi cela, il y a les problèmes rénaux, gastro-intestinaux, dentaires et cardiaques.

Diagnostic de l’anorexie mentale

Évaluation psychopathologique

Le médecin évoquera un trouble anorexique si la présence de plusieurs critères dont le principal est un refus de maintenir un poids normal. En général, la personne anorexique refuse de respecter 85% de son poids idéal.

Évaluation somatique

Le médecin procède à la recherche des problèmes cardiaques, dentaires, gastro-intestinaux, rénaux, osseux et dermatologiques.

Test de dépistage EAT-26

Ceci permet de dépister les personnes susceptibles de souffrir de troubles des conduites alimentaires. Il s’agit d’un questionnaire de 26 items que le patient renseigne seul puis remet à un praticien qui l’analyse.

Les traitements

Ceux-ci comprendront uniquement une prise en charge spécialisée multidisciplinaire et une psychothérapie.

Sources:
https://sante.lefigaro.fr/sante/maladie/anorexie-mentale/ce-que-je-ressens
https://www.doctissimo.fr/html/psychologie/principales_maladies/ps_2663_anorexie_mentale.htm