fbpx
les dangers du syndrome d’embolie gazeuse

Le syndrome d’embolie graisseuse et ses dangers

Le syndrome d’embolie graisseuse est une complication des fractures des os longs ou des polytraumatismes. En dépit de sa rareté, elle reste particulièrement grave. C’est le résultat de la dissémination de particules graisseuses au niveau de la micro-circulation sanguine. Il peut causer des troubles majeurs en quelques heures ou quelques jours. Notamment des troubles neuro-psychiques, respiratoires ou cutanés. Heureusement, ces troubles sont généralement réversibles.

Définition

L’embolie graisseuse survient lorsque des micro-gouttelettes de graisses insolubles vont obstruer de petits vaisseaux. Souvent, elle se localise dans la circulation pulmonaire. Toutefois, des vaisseaux périphériques peuvent également être obstrués, comme au niveau des reins ou du cerveau. Par ailleurs, de petites embolies graisseuses peuvent passer inaperçues dans la micro-circulation. En traumatologie, une obstruction vasculaire massive peut engendrer le syndrome d’embolie graisseuse. Ce dernier se caractérise par une détresse respiratoire, des perturbations hématologiques et une altération des fonctions cérébrales. La guérison totale se fait souvent en 15 jours. Cependant, des séquelles neuro-psychiques ou respiratoires ne sont pas à exclure.

Quels sont les causes ?

Les particules de graisses pénètrent souvent dans la circulation sanguine. Et ce, lorsqu’une fracture osseuse met en contact un vaisseau sanguin lésé avec la moelle osseuse. La lésion initiale atteint plus rarement des tissus mous, tel que le tissu adipeux de réserve ou le foie. En l’absence de lésion et dans certaines conditions, les amas graisseux peuvent se former. Le poumon est le premier organe rencontré lors du voyage des particules graisseuses. Elles s’y retrouvent bloquées dans la micro-circulation. Cependant, il se peut qu’elles arrivent à passer dans la grande circulation (circulation systémique), celle qui irrigue le reste du corps. Aussi, l’obstruction des vaisseaux peut se produire au niveau de la peau, des reins, du cerveau, du cœur ou de l’œil.

Remarque

Les troubles de la coagulation aggravent l’obstruction du réseau micro-circulatoire. Cela conduit à une interruption soudaine et brutale de l’apport en oxygène pour les tissus. L’action de la lipase (enzyme pulmonaire) sur les amas graisseux entraine la libération des acides gras toxiques, causant des lésions tissulaires. L’embolie graisseuse est le résultat de l’ensemble de ces phénomènes.

Le diagnostic

Comme les manifestations sont peu spécifiques et variables, il est difficile d’établir le diagnostic. Il repose uniquement sur l’attention portée aux signes cliniques par le médecin. Plusieurs examens peuvent être nécessaires sans toutefois permettre la confirmation du diagnostic.

  • La radiographie du thorax: elle peut révéler des opacités bilatérales au niveau des poumons.
  • L’IRM cérébrale peut aider à présenter l’image d’une constellation de lésions ou à distinguer un amas graisseux.
  • Le fond de l’œil est en mesure de mettre en évidence des dépôts scintillants qui correspondent aux globules graisseux.
  • On peut mesurer la chute du taux d’oxygène sanguin grâce à la mesure des gaz dans le sang.
  • Le lavage broncho-pulmonaire peut révéler certaines anomalies lipidiques.
  • Les analyses de l’urine et du sang aident à détecter la présence de gouttelettes graisseuses.
  • L’examen hématologique peut révéler une anémie, ainsi qu’une baisse du taux de plaquettes sanguines.

À savoir

D’autres examens peuvent être nécessaires selon les symptômes : tomodensitométrie, scintigraphie pulmonaire, électrocardiogramme, …

les dangers du syndrome d’embolie gazeuse

 

Qui sont les personnes concernées ?

Dans 95 % des cas, les embolies graisseuses surviennent chez les personnes victimes de traumatismes. Elles touchent plus souvent d’hommes que de femmes et particulièrement les personnes jeunes. Dans la majorité des cas, les victimes ont subi une fracture d’un os long, situé souvent au niveau du fémur. Les doubles fractures de la jambe ou les fractures du tibia peuvent en être responsable. Il en est de même pour les traumatismes multiples du membre supérieur, du bassin et des côtes. Plus rarement, l’embolie graisseuse se manifeste après une liposuccion, une greffe de la moelle, un traumatisme hépatique, ou encore une transplantation rénale.

Quels sont les facteurs de risque ?

Pour les traumatisés, plusieurs situations peuvent favoriser la survenue d’embolie :

  • La présence de fractures fermées avec un important déplacement ;
  • Une association à des lésions viscérales ;
  • Une multiplicité des fractures ;
  • Une contention incorrecte du foyer de fracture ;
  • Un état persistant de choc hypovolémique.

Par ailleurs, certaines maladies sont favorables aux embolies graisseuses :

  • Le diabète ;
  • La pancréatite nécrotique et hémorragique ;
  • Des infections sévères ;
  • Une stéatose hépatique alcoolique.

Les symptômes

Les signes précurseurs

Les premiers signes apparaissent en quelques heures ou quelques jours. Une forte fièvre, une anémie persistante, une hausse de la fréquence respiratoire, ou un déficit du sang en oxygène peuvent alerter les praticiens.

Les manifestations respiratoires

Les manifestations respiratoires surviennent dans plus de 90% des cas, avec une tachycardie. Elles se manifestent par une respiration courte et rapide, une insuffisance respiratoire aiguë. Pour les cas les plus graves, elles provoquent un arrêt cardio-respiratoire.

Les manifestations neuropsychiques

Il s’agit principalement des troubles de la vigilance : agitation ; délire, désorientation, coma, confusion, …

Atteintes cutanéo-muqueuses

  • Les atteintes des muqueuses buccales et conjonctives surviennent fréquemment ;
  • De petites taches rouges-violacées apparaissent souvent entre le 2ème et le 4ème

Les traitements

Il n’y a pas de traitement spécifique pour ce trouble. Le traitement symptomatique se base sur la réanimation respiratoire. Par ailleurs, les progrès de la prise en charge du syndrome de détresse respiratoire ont aidé à améliorer le pronostic.

Sources:
https://www.santemagazine.fr/sante/maladies/maladies-appareil-circulatoire/embolie-pulmonaire-5-signes-dalerte-a-connaitre-335549
https://sante.lefigaro.fr/article/embolie-pulmonaire-la-phlebite-est-un-signe-d-alerte-serieux/