fbpx
le traitement des troubles neurologiques par la stimulation cérébrale profonde

Le traitement des troubles neurologiques par la stimulation cérébrale profonde

La stimulation cérébrale profonde est une intervention utilisée en traitement de divers troubles neurologiques. Elle consiste à placer un neurostimulateur dans le cerveau, qui envoie des impulsions électriques à certaines parties spécifiques de celui-ci. Ces impulsions ont pour rôle de bloquer les signaux anormaux associés à une gamme de conditions neurologiques. Le plus souvent, les médecins en ont recours pour traiter : Les tremblements essentiels, la maladie de Parkinson, la dystonie, le syndrome de Tourette et la dépression majeure. L’intervention passe par une anesthésie locale pour implanter les composants nécessaires. Il n’en demeure pas moins que des risques et éventuelles complications puissent survenir à la suite de l’opération.

Qu’est-ce que c’est ?

Le recours à la stimulation cérébrale profonde nécessite l’utilisation de trois composants différents. Ce sont respectivement le générateur d’impulsions implanté, le plomb et le fil d’extension également appelé électrode. Ce dernier est un fil mince et isolé que l’on implante dans la région cible du cerveau. Il se déplace sous la peau et relie le conducteur au générateur d’impulsion implanté. Quant au générateur, il a pour rôle d’envoyer les signaux électriques. L’intervention a pour but de modifier de façon contrôlée l’activité cérébrale et ses effets sont réversibles.

Comment fonctionne-t-elle ?

En effet, la stimulation cérébrale profonde est associée à une libération accrue d’adénosine triphosphate (ATP). Il s’agit d’une molécule présente dans tout organisme vivant, principale source d’énergie immédiatement disponible pour l’activité des cellules. Elle fournit l’énergie nécessaire à la plupart des activités métaboliques dont la contraction des cellules musculaires et la transmission d’influx nerveux. La libération d’ATP conduit donc à une accumulation d’adénosine. L’activation du récepteur A1 de cette adénosine réduit les tremblements et les effets indésirables de la stimulation cérébrale. En tout cas, la procédure ne nuit pas aux cellules nerveuses ni au tissu cérébral sain. On en a recours spécifiquement chez les patients qui ne répondent pas au médicament. La plupart ressentent une réduction significative de leurs symptômes.

Que se passe-t-il pendant l’intervention ?

Deux chirurgies distinctes ont lieu pour la stimulation cérébrale profonde :

– La chirurgie du cerveau

Cette première chirurgie est nécessaire afin d’implanter les électrodes dans le cerveau. Pour identifier l’emplacement approprié, le médecin a besoin d’une IRM. Avant de procéder à l’implantation, le patient est mis sous anesthésie locale pour engourdir le cuir chevelu. En effet, le patient doit être éveillé pour que le neurologue puisse lui poser des questions. Le but est notamment de s’assurer que les bonnes régions du cerveau sont stimulées. Les électrodes seront par la suite implantées dans le cerveau, puis un neurostimulateur près de la clavicule.

– La chirurgie de la paroi thoracique

Un jour après la chirurgie du cerveau, le médecin passe par la chirurgie de la paroi thoracique. Au cours de cette intervention, il va implanter un stimulateur de pouls dans la poitrine du patient. Une petite ouverture derrière l’oreille permet au fil d’extension de passer sous la peau et de se connecter au neurostimulateur. Le stimulateur est fait de façon à ce qu’il envoie des impulsions électriques au cerveau.

le traitement des troubles neurologiques par la stimulation cérébrale profonde

Comment la stimulation aide-t-elle à traiter les troubles neurologiques ?

Dans certains cas, les médicaments ne suffisent pas pour calmer les symptômes de certains troubles. C’est par exemple le cas de la maladie de Parkinson. Des essais cliniques ont conclu une amélioration de la qualité de vie globale des patients dans les premiers stades de la maladie. En effet, la stimulation cérébrale profonde aide à traiter certains symptômes incluant la rigidité et la difficulté à marcher. D’après une étude, une stimulation cérébrale fournit aussi des avantages durables pour les patients atteints de dystonie héréditaire. Toutefois, l’intervention ne semble actuellement efficace que pour certains types de dystonie.

D’autres troubles neurologiques traités par la stimulation

Selon une étude, bon nombre de patient peuvent arrêter de prendre des médicaments pour le tremblement essentiel un an après la chirurgie. Pour ceux atteints du syndrome de Tourette, beaucoup ont connu moins de tics. Cependant, ces personnes sont exposées à plus de risque de complication après l’intervention. Cela inclue notamment des effets secondaires psychiatriques. D’un autre côté, les patients souffrant de dépression majeure ont également montré des résultats positifs grâce à la stimulation. Toutefois, les scientifiques recommandent la prudence dans son utilisation. Enfin, certains neurochirurgiens suggèrent des effets positifs de la stimulation sur les personnes ayant une dépendance à l’alcool. Elle agirait en impactant les circuits de dépendance du cerveau. Cependant, la chirurgie risquerait aussi de produire des effets sur les habitudes alimentaires du patient.

Les risques et complications du traitement

Bien que l’on considère cette intervention comme sûre, elle présente certains risques et complications. Ils incluent les problèmes de coordination et de concentration, les réactions allergiques et la vision floue. La personne peut aussi ressentir des picotements sur son corps. Dans des cas plus graves, la chirurgie risque d’entraîner un gonflement du cerveau et des caillots sanguins. Des accidents vasculaires cérébraux, une infection et des problèmes respiratoires peuvent également survenir. De même, l’équipement présente un éventuel risque de se briser.

Sources
https://www.lemonde.fr/blog/realitesbiomedicales/tag/stimulation-cerebrale-profonde/
https://sante.lefigaro.fr/actualite/2016/04/11/24847-parkinson-lessor-stimulation-cerebrale-profonde