Les maladies pulmonaires restrictives et leurs traitements

Les maladies pulmonaires restrictives se disent d’un groupe de maladies qui empêchent les poumons de se dilater complètement. De ce fait, la respiration va s’avérer difficile. Il existe plusieurs formes de maladies pulmonaires restrictives dont nombreuses sont progressives et s’aggravent avec le temps. D’autres sont par contre inversées. Le traitement de base vise à éliminer leurs causes, améliorer la qualité de vie et ralentir la progression de la maladie. Il consiste également à prévenir toutes les éventuelles complications.

Maladies pulmonaires restrictives ou obstructives et leurs symptômes

La plupart des maladies pulmonaires chroniques sont soit restrictives soit obstructives. Les maladies pulmonaires restrictives sont celles qui empêchent les poumons de se dilater complètement et donc qui compromettent une inhalation complète. Les maladies pulmonaires obstructives quant à elles interfèrent avec la capacité des poumons à expirer complètement l’air. Ce sont par exemple les cas de l’asthme et de la bronchiectasie.

Les symptômes de la maladie

Les symptômes des deux maladies sont similaires et ils incluent :

• Les toux chroniques ;
• L’essoufflement ;
• Les vertiges ;
• L’épuisement ;
• La douleur à la poitrine et les crachats de sang ;
• La perte de poids.

Quelques différences significatives permettent au médecin de diagnostiquer le type de maladie pulmonaire. La quantité d’air qu’une personne peut inhaler est plus faible chez les personnes souffrant de la maladie de type restrictive. Pour mesurer cela, il existe des tests de la fonction pulmonaire. Il est cependant à noter qu’il est possible d’avoir à la fois la maladie restrictive et la maladie obstructive. Dans ces cas, le degré de difficulté de la respiration va augmenter.

Les types de maladies pulmonaires restrictives

Il existe deux grandes catégories de maladies pulmonaires restrictives dont celles intrinsèques et celles extrinsèques. Dans les maladies pulmonaires restrictives intrinsèques, ce sont des problèmes avec les poumons eux-mêmes qui les causent. Les maladies qui y sont associées sont :

• La maladie pulmonaire interstitielle ;
• La fibrose pulmonaire ;
• La sarcoïdose ;
• La pneumoconiose.

La maladie pulmonaire restrictive extrinsèque est quant à elle le résultat de problèmes à l’extérieur des poumons. Ceux-ci exercent une pression sur les poumons rendant ainsi leur expansion plus difficile. Les problèmes communs sont :

• L’obésité ;
• La scoliose ;
• L’accumulation de liquide autour des poumons ;
• Certaines maladies auto-immunes, dont la myasthénie ;
• Certaines maladies neuromusculaires, dont la dystrophie musculaire.

Les médecins classent les maladies pulmonaires restrictives comme légères, modérées, sévères, tôt, et avancées.

Les options de traitement

L’oxygénothérapie

Celle-ci constitue le traitement principal des maladies pulmonaires restrictives. Elle aide les personnes atteintes des maladies à obtenir suffisamment d’oxygène lorsque leurs poumons n’y parviennent pas.  Certains individus peuvent n’en avoir besoin que la nuit ou après des exercices. D’autres pourtant auront besoin dans la plupart du temps. Ce traitement est généralement sûr lorsqu’on l’utilise de manière appropriée. Il peut toutefois comporter des effets secondaires tels que les maux de tête, les fatigues et l’irritation de la peau. Dans ce cas très rare, une surdose d’oxygène peut survenir. De même, l’oxygène étant inflammable, il est nécessaire de réduire le risque d’explosion ou d’incendie.

Les médicaments

Les corticostéroïdes sont utilisés comme traitement des maladies pulmonaires restrictives intrinsèques. Ils suppriment le système immunitaire, réduisent l’inflammation et ralentissent le cours des fibroses pulmonaires et la sarcoïdose. Ils comportent néanmoins des effets tels que les changements d’humeur, les vertiges et le gain de poids. La dose et la durée des corticostéroïdes dépendront de la gravité de la maladie et des éventuels effets. D’autres médicaments tels que les anti-inflammatoires, les inhibiteurs de la pompe à protons et des médicaments fibroïdes peuvent également aider. Dans tous les cas, l’utilisation des médicaments dépend des symptômes de la maladie et de la santé globale du patient.

La chimiothérapie

Les maladies pulmonaires restrictives appelées fibroses pulmonaires nécessitent dans certains cas une chimiothérapie qui agit en réduisant l’inflammation. Cependant, elle tue également les cellules saines du corps et provoque une série d’effets secondaires. Ceux-ci comprennent les nausées, la perte de cheveux et l’affaiblissement du système immunitaire. Des études ont également trouvé un lien entre le traitement et les lésions pulmonaires.

La thérapie de ventilateur

Le traitement nécessite l’utilisation de ventilateur qui aide les poumons à absorber l’oxygène. À la différence de l’oxygénothérapie, il se fait en utilisant un tube dans la gorge ou un masque à haute pression. La thérapie s’effectue surtout chez les personnes atteintes par le stade avancé de la maladie. Pour certaines personnes par contre, la thérapie ne peut être utilisée. En tant qu’alternative, il existe l’oxygénation membranaire extracorporelle qui fournit directement de l’oxygène dans le sang.

La transplantation pulmonaire

La transplantation consiste pour le médecin à enlever un poumon malade et à le remplacer par un poumon sain. On envisage cette greffe pour les personnes qui ne montrent pas de progression à l’issue d’autres traitements.

La thérapie cellulaire

Il s’agit encore d’un traitement expérimental, mais qui peut offrir une durée de vie plus longue pour certaines. Au cours de la thérapie, le médecin injecte des cellules souches dans les poumons qui peuvent se transformer en cellules pulmonaires. Les personnes intéressées par cette thérapie peuvent en bénéficier en participant à des essais cliniques offrant des traitements et des suivis.

Sources:
https://sante.lefigaro.fr/sante/maladie/insuffisance-respiratoire-chronique/comment-cela-fonctionne
https://www.passeportsante.net/fr/Maux/Symptomes/Fiche.aspx?doc=difficulte-respirer-symptome