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Les polypes intestinaux : Définition, symptômes, causes et traitements

Les polypes intestinaux sont des tumeurs bénignes du rectum et du côlon. Il s’agit d’excroissances qui se forment sur la paroi interne du côlon. Mais également au niveau de la muqueuse. On peut distinguer plusieurs types de polypes :

  • Certains restent bénins et n’évoluent pas (polypes harmatomateux, polypes hyperplasiques, polypes inflammatoires) ;
  • D’autres sont plus susceptibles d’évoluer en tumeurs cancéreuses (polypes adénomateux ou adénomes).

Qu’est-ce qu’un polype ?

Le polype est une tumeur bénigne en relief au niveau des tissus du côlon. Il peut mesurer quelques millimètres pour les cas les plus fréquents. Dans d’autres cas, il peut mesurer quelques centimètres. Il est de forme plus ou moins arrondie. Pour un polype, le risque est de se transformer en une lésion cancéreuse. Les types de polypes sont classés selon :

  • Leur taille ;
  • Leur nombre ;
  • Leur aspect ;
  • Leur composition tissulaire visible au microscope (type histologique) ;
  • Leur caractère familiale ou non.

Les causes d’un polype

Il se peut qu’un polype soit d’origine isolé, autrement dit, sans antécédents familiaux. D’autre part, il peut aussi être en rapport avec la présence de polypes intestinaux chez certains membres de la famille. Enfin, les polypes intestinaux peuvent également être le résultat d’une anomalie génétique. Les facteurs alimentaires ont aussi un rôle sur l’évolution d’un polype vers une lésion cancéreuse. :

  • Les viandes trop grillées ;
  • Alimentation trop riche en graisse animales ;
  • Faible teneur des repas en fibres végétales.

Les signes associés aux polypes intestinaux

Les polypes intestinaux ne provoquent généralement pas de symptôme. Normalement, il n’y a pas d’altération de l’état général, d’appétit ou de perte de poids. Cependant, ils se révèlent parfois par :

  • Des douleurs du rectum ;
  • Des faux besoins ;
  • La présence de glaires dans les selles ;
  • Des saignements dans les selles.

Lorsqu’ils siègent au niveau du rectum, on peut parfois percevoir les polypes intestinaux grâce au toucher rectal.

signes associés aux polypes intestinaux

Les examens et les analyses complémentaires

La rectoscopie et la coloscopie consistent à introduire un tube par l’anus. Ce tube sera muni d’une caméra à son extrémité et dont les images pourront être visibles « en direct » sur l’écran. Ces examens permettent de :

  • Poser le diagnostic : biopsies et visualisations des polypes intestinaux;
  • Retirer les polypes quand ils ne sont ni trop gros ni trop nombreux.

Afin d’assurer le bon fonctionnement de ces examens, une bonne préparation de l’intestin est nécessaire. Et ce, que ce soit par lavements évacuateurs ou par une « purge » prise pendant la veille. L’étude histologique d’une biopsie ou du polype lui-même sont les seuls à pouvoir affirmer si le polype est bénin ou non. En effet, l’aspect endoscopique est parfois trompeur et ne suffit pas.

L’évolution et la surveillance des polypes intestinaux

Evolution

Non traitée, les polypes intestinaux risquent de se transformer en des lésions cancéreuses. Le risque est moins grand s’ils sont retirés à temps. Et ce, sous réserve d’une surveillance endoscopique de façon régulière.

Surveillance

  • Il faut réaliser un dépistage entre 30 et 40 ans s’il existe un ou plusieurs membres de la famille ayant eu un cancer du côlon ou du rectum. La surveillance se fait systématiquement ;
  • La surveillance est obligatoirement annuelle lorsque des formes familiales ou génétiques particulières existent. Ou encore lorsque les polypes sont multiples.

Si jamais on n’a pas réalisé de dépistage malgré le risque familial, les signes de transformation en cancer sont :

  • Perte de poids ou de l‘appétit ;
  • Saignements plus ou moins visibles dans les selles ;
  • Anémie ;
  • Perturbation du transit intestinal (constipation, diarrhée, alternance des deux).

Il faut savoir que les risques de transformations en cancer augmentent au fil du temps. Mais aussi avec la taille du polype et selon sa structure.

 

Traitement des polypes intestinaux

Lors de la coloscopie, il faut enlever toit polype diagnostiqué. En particulier s’il n’en existe pas de nombreux ou s’il n’est pas trop gros. Dans ces cas-là, on peut recourir à une exérèse chirurgicale d’une portion de côlon. L’examen microscopique de l‘organisation et de la structure du polype est aussi nécessaire : biopsie simple ou pièce opératoire, biopsie exérèse). Parfois, la profondeur de l’atteinte dans la paroi colique ou certaines anomalies cellulaires conduisent à soigner certains polypes comme des cancers.

Les polyposes familiales

La polypose est la présence de plusieurs polypes dans le côlon, ou même dans d’autres organes. Il s’agit généralement de pathologies familiales génétiques, dont le dépistage est crucial. Le risque de transformation en cancer est majeur pour certaines d’entre elles. Cela conduit généralement au retrait de l’ensemble du côlon grâce à une intervention chirurgicale. Pour les autres, le risque est moindre et seule une surveillance endoscopique est nécessaire. Certaines de ces maladies peuvent atteindre d’autres organes, en plus du rectum et du côlon. De plus, les signes de la maladie sont très variés.

Traitement

Le traitement des polyposes familiales repose sur :

  • L’ablation du rectum et du côlon avec un éventuel anis artificiel ;
  • L’ablation de tout le côlon (colectomie). Et ce, avec une suture (anastomose) entre le rectum et l’extrémité de l’intestin grêle (iléon terminal). Ensuite, cela impose une surveillance endoscopique à vie du duodénum et du rectum afin de dépister une récidive.

Sources:
https://www.passeportsante.net/fr/Maux/Problemes/Fiche.aspx?doc=polypes_intestinaux_pm
https://www.santemagazine.fr/sante/fiche-maladie/polype-intestinal-177635