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hyperplasie bénigne de la prostate

L’hyperplasie bénigne de la prostate, une affection liée à l’âge

L’hyperplasie bénigne de la prostate ou l’adénome de la prostate est un cas clinique fréquent chez l’homme. L’âge fait partie de ses facteurs à risques. L’affection correspond à un grossissement et la perte de souplesse des canaux éjaculateurs et des vésicules séminales. Les manifestations de l’hyperplasie bénigne de la prostate résultent également des phénomènes d’obstruction mécanique et dynamique. Autrement dit une augmentation du volume de la prostate et la perte de tonus musculaire. L’emplacement de l’atteinte peut entraîner un inconfort et une gêne au moment d’uriner.

Prévalence de l’hyperplasie bénigne de la prostate

Bien que 80% des hommes risquent de développer l’atteinte, les modifications n’entrainent pas forcément des problèmes chez le malade. Cependant, près de 100 000 nouveaux cas se plaignent chaque année des douleurs urinaires pouvant résulter de cette hyperplasie. Si le malade ne développe pas de complication, le traitement médical constitue la première approche. En cas échéant, il faut envisager une intervention chirurgicale afin de rétablir une miction normale.

Symptômes de l’hyperplasie bénigne de la prostate

Les signes qui évoquent l’hyperplasie sont :

  • La faiblesse du jet ;
  • La nécessité de plusieurs réveils nocturnes pour des envies d’uriner ;
  • Des mictions fréquentes ;
  • Un besoin de pousser pour uriner ;
  • Un besoin impérieux d’uriner (nécessité d’uriner très rapidement pour un besoin urgent) ;
  • Des fuites urinaires ;
  • Une impression de mauvaise vidange vésicale ;
  • Parfois une hématurie ;
  • Parfois une modification de la sexualité chez les patients ayant des troubles urinaires modérés ou sévères.

Les complications possibles associées à l’hyperplasie bénigne de la prostate

Les sujets atteints de cette hyperplasie risquent davantage de développer l’un ou l’autre des complications suivantes. Toutefois, il est également possible que le malade n’en développe aucun.

Des infections urinaires

Une vessie qui ne se vide pas entièrement facilite l’installation des bactéries. Une chirurgie sera nécessaire pour réduire le volume de la prostate et de déboucher les voies urinaires en cas d’infection chronique.

La rétention aigüe d’urine dans la vessie

Il devient impossible d’uriner lorsque l’urètre subit une compression. La situation devient alarmante lorsqu’elle entraine des douleurs aigües. On introduira un cathéter dans l’urètre pour vider la vessie.

Des lithiases dans la vessie

Il s’agit de dépôts de minéraux qui s’accumulent dans la vessie. Ceux-ci peuvent causer des infections, irriter la paroi de la vessie, voire obstruer l’urètre.

hyperplasie bénigne de la prostate

Une distension des parois de la vessie

L’hyperplasie bénigne de la prostate peut favoriser brusquement le vieillissement des tissus de la vessie. L’atteinte s’enchainera sur une perte de tonicité de la vessie. La contraction devient de moins en moins difficile. Une intervention chirurgicale permet parfois de remédier la situation.

Des dommages au niveau des reins

Ceux-ci résultent :

  • De la rétention chronique en quantité importante dans la vessie ;
  •  l’infection urinaire à répétition ;
  • De la formation des lithiases…

Diagnostic de l’hyperplasie bénigne de la prostate

Les troubles urinaires cités précédemment suggèrent la possibilité d’une hyperplasie bénigne de la prostate. Votre médecin peut commencer un traitement lorsque ces signes deviennent importants et créent une véritable gêne. Des questionnaires sur la fréquence de ces troubles et leur retentissement sont parfois nécessaires pour compléter l’examen. L’échelle internationale de cotation des symptômes prostatiques (I-PSS) et l’évaluation de la qualité de vie permettra de mesurer la gravité de l’atteinte. L’I-PSS comprend 7 stades de symptômes. Parmi lesquels la pollakiurie, les mictions impérieuses, la diminution de la force du jet urinaire

Examen complémentaire dans le cadre d’hyperplasie bénigne de la prostate

  • Un touché rectal : En plus de l’interrogatoire, il est nécessaire de réaliser un toucher rectal afin d’évaluer l’état de la prostate.
  • Un dosage du PSA (Antigène Prostatique Spécifique) : Celui-ci s’appliquera si le médecin estime qu’un dépistage du cancer de la prostate doit se faire. À savoir que le PSA s’agit d’une substance secrétée naturellement par la prostate. Parfois, le médecin réalise un dosage de la créatininémie pour connaitre la fonction rénale.
  • La débitmétrie : L’urologue l’utilise pour analyser objectivement la qualité de la miction.
  • Une échographie de la vessie et des reins : On l’applique pour étudier le retentissement de l’atteinte sur la vessie. On indique l’échographie de la prostate que pour mesurer le volume prostatique en cas de traitement chirurgical.

Les traitements médicaux de l’hyperplasie bénigne de la prostate

Deux classes de médicaments sont actuellement disponibles pour traiter cette hyperplasie. On estime qu’environ 70 % des patients présentent une nette amélioration de leurs symptômes avec un traitement médical.

Le finastéride et le dutastéride

Ces médicaments sont des inhibiteurs de la 5 alpha-réductase (i5AR). Après une prise prolongée, on observe une diminution du volume prostatique d’environ 30%. Entre autres, les symptômes s’améliorent chez environ 60 à 70% des patients malades. Le niveau de testostérone demeure normal. Autrement dit, le patient préserve généralement après le traitement sa libido et sa fonction érectile. Il est à noter que l’APS doit diminuer d’environ la moitié après un an de traitement. On doit soupçonner la présence d’un cancer de la prostate si l’APS augmente ou ne diminue pas.

La térazosine, la doxazosine, la tamsulosine et l’alfuzosine

Les effets de ces médicaments sont comparables. Ces médicaments agissent tous au niveau du tonus musculaire.

Sources:
https://www.passeportsante.net/fr/Maux/Problemes/Fiche.aspx?doc=hypertrophie_benigne_prostate_pm
https://www.doctissimo.fr/html/dossiers/prostate/11852-traitement-hypertrophie.htm