Point sur la L-Dopa ou la lévodopa

La L-Dopa est le principal médicament utilisé dans le traitement du Parkinson. Elle est notamment efficace vis-à-vis de l’akinésie et de l’hypertonie engendrée par le Parkinson. L’effet antiparkinsonien de la L-Dopa reste le plus puissant et le plus durable par rapport aux autres médicaments. Entre autres, elle permet d’allonger l’espérance de vie des parkinsoniens d’environs 5 ans. Toutefois, dès toute sa première prise, la lévodopa inflige des modifications cérébrales irréversibles. À titre d’informations, rappelons que le parkinson est une affection neurodégénérative. Il résulte de la disparition lente et progressive des neurones qui assurent la création de dopamine.

Actions principales de la L-Dopa

La L-Dopa traverse la barrière hémato-encéphalique pour être ensuite détectée par les neurones dopaminergiques. Ensuite, convertie en dopamine. Toutefois, cette conversion n’est réalisable que lorsqu’il y a suffisamment de neurones dopaminergiques nigro-striés. Ces derniers assurent la synthèse, le stockage et la relargage progressif de la dopamine chez le parkinsonien.

Les médicaments contenant de la L-Dopa

• Levodopa ;
• Duodopa ;
• Modopar ;
• Sinemet LP ;
• Stavelo.

Effets utiles en clinique de la L-Dopa

Au début des années 70’, la L-Dopa a engendré une révolution dans le traitement du Parkinson. Le gène fonctionnel des patients parkinsoniens jusqu’alors confinés au lit ou au fauteuil roulant ont manifesté une amélioration. L’effet sur les tremblements baisse et souvent retardé après des mois de traitement. De nos jours, il s’agit encore d’une pierre angulaire dans le traitement de la maladie de Parkinson.

Précautions d’emploi de la L-Dopa

Troubles cognitifs

Peut se manifester si le patient présente déjà une détérioration intellectuelle. En ce cas, la dose administrée doit être maintenu à la dose minimale optimale.

Pour les conducteurs de véhicule

La prise de ce médicament est susceptible d’engendrer des accès de sommeil, voire une hypersomnolence quotidienne.

Hypotension orthostatique

La prise de ce médicament peut augmenter les symptômes liés à l’hypotension orthostatique chez les parkinsoniens atteints de dysautonomie.

Dyskinésies

Chez les patients qui présentent déjà des troubles motrices, la prise de ce médicament peut augmenter la durée et la gravité des dyskinésies. À savoir que les dyskinésies sont des mouvements involontaires et incontrôlés. En effet, les patients ainsi traités voient disparaître leurs symptômes parkinsoniens ; toutefois ils manifestent progressivement des difficultés à rester debout, voire même assis.

Ses effets secondaires indésirables

Les effets digestifs

La consommation de dopamine engendre des nausées et des vomissements. Ceux-ci résultent de la stimulation des récepteurs dopaminergiques de la paroi de l’estomac et de la zone gâchette du vomissement. Ces conséquences digestives surviennent souvent à la genèse du traitement. Toutefois, elle diminue après quelques semaines. Afin de prendre en charge ces effets, le médecin va :

• Diminuer les effets par l’alimentation ;
• Augmenter progressivement la dose ;
• Prescrire un traitement antiémétique.

Les effets cardiovasculaires

L’hypotension orthostatique est la conséquence de la stimulation des récepteurs dopaminergiques rénaux et vasculaires. Spécifiquement, la dopamine peut engendrer des accès d’hypertension artérielle ou de l’arythmie cardiaque.

Les effets moteurs

Après 5 à 10 ans de traitement, les fluctuations motrices et les dyskinésies touchent 80% des parkinsoniens. Cela crée un gène fonctionnel considérable. Au fil du temps, le malade devient hypersensible à la dopamine, par conséquent il devient dépendant à ce médicament. La prise en charge de ces complications comprend :

• Le fractionnement des doses ;
• L’utilisation d’une forme à libération plus prolongée ;
• L’association à un anti dopaminergique ;
• L’association d’un traitement adjuvant : ICOMT ou IMAO-B pour les akinésies de fin de dose ; amantadine pour les dyskinésies.

Les effets psychiatriques

La L-Dopa engendre parfois de véritables psychoses accompagnées de délire interprétatif, hallucinations visuelles et/ou additives. Cela résulte d’une stimulation excessive des récepteurs dopaminergiques mésocortilombiques et/ou d’une hyperactivité sérotoninergique. Ces phénomènes psychiatriques surviennent souvent chez les patients âgés hôtes de troubles cognitifs et « polymédiqué ». Ces effets seront traités par :

• La baisse des doses à une quantité minimale optimale ;
• L’association avec un antipsychotique la plus facile à assimiler. La clozapine a montré son efficacité à cet effet.

 

Troubles du comportement

La L-Dopa peut entrainer des attitudes compulsives tels que l’addiction au jeu, l’hypersexualité, les achats outrés. Ces effets sont pareillement présents avec les agonistes dopaminergiques.

La sédation

Le patient peut être sujet à des attaques de sommeil ou une hypersomnie diurne.

Un pseudo syndrome malin des neuroleptiques

Toutefois très rare, l’administration brutal de L-Dopa entraîne une hyperthermie liée à :

• Un manque de la vigilance ;
• Une augmentation de la symptomatologie extrapyramidale ;
• Une tachycardie ;
• Une polypnée
• Une élévation des enzymes musculaires qui se rapproche en tout point au syndrome malin chez les neuroleptiques.

Observance des effets

Afin de limiter les dégâts, une observance est recommandée. Elle se base sur l’examen clinique moteur du sujet et la détermination du score moteur. Pour ce faire, on fait usage de l’échelle UPDRS. Par ailleurs, la surveillance des effets importuns repose sur l’interrogatoire ainsi que sur l’approche clinique. Parfois, l’interrogatoire doit être poussé. Cela a pour but de déceler des effets aléatoires psychiatriques, à l’exemple de délire ou d’hallucinations. Souvent, le patient cache effectivement ces effets.

Sources:
https://sante.lefigaro.fr/sante/traitement/antiparkinsoniens-dopa/definition
https://www.doctissimo.fr/html/sante/encyclopedie/sa_1085_parkinson_traitements.htm