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cicatrice chéloïde

Qu’est-ce que la cicatrice chéloïde et comment la soigner ?

La cicatrice chéloïde décrit une anomalie du processus de cicatrisation au niveau de la peau. On la distingue avec un aspect d’excès fibreux en relief. Elle est différente de la cicatrice habituelle, relativement plane (hypertrophique). Au début, on remarque la chéloïde avec l’évolution d’une petite boule dure de coloration brun-rouge. Celle-ci se développe, s’épaissit et s’élargit. L’élargissement de la cicatrice chéloïde peut varier sur quelques millimètres à plusieurs centimètres.

Quelles différences entre une cicatrice hypertrophique (normale) et chéloïdienne ?

Les cicatrices chéloïdes et hypertrophiques sont des tumeurs bénignes. Tous deux résultent d’une réponse anormalement excessive à un traumatisme cutané. Toutefois, plusieurs éléments les diffèrent.

La cicatrice hypertrophique

Sa zone d’atteinte reste limitée au niveau du traumatisme initial. Elle guérit progressivement en 12 à 18 mois.

La cicatrice chéloïde

Elle n’aboutit presque jamais vers une guérison spontanée. Contrairement à l’autre type de cicatrice, elle s’étend au-delà des limites du traumatisme initial. Le développement de la cicatrice chéloïde est tardif. Elle peut apparaitre deux à trois fois plus tard, voire un à deux ans plus tard. Il existe toutefois des chéloïdes de type spontanées pour lesquelles on ne trouve pas d’origine à une plaie. Celle-ci peut être secondaire d’une acné, une inflammation de la base d’un poil ou d’une varicelle. Le cas le plus rare s’apparente dans le cas d’une chéloïde du thorax où il n’existe aucun phénomène précurseur.

Sur quelle partie du corps apparaît généralement la cicatrice chéloïde ?

La cicatrice chéloïde parait plus fréquente dans les régions articulaires selon les observations cliniques. Cela s’explique notamment avec la tension de la peau sur ces parties. Elles apparaissent souvent après une blessure des régions suivantes :

  • La région deltoïdienne (un muscle au niveau de l’épaule) ;
  • La région du sternum (os situé à l’avant du thorax) ;
  • La zone supérieure du dos ;
  • Les oreilles.

Quelles sont les facteurs à risque d’une cicatrice chéloïde ?

Diverses situations peuvent expliquer la formation d’une cicatrice chéloïde , tels que :

  • Une incision ;
  • Un traumatisme cutané ;
  • Une folliculite ;
  • Une piqûre d’insecte ;
  • Des boutons d’acné ;
  • Un acte chirurgical ;
  • Une brûlure ;
  • Un piercing.

cicatrice chéloïde

Prévalence

On ne connait pas encore à l’heure actuelle la pathogénie de la cicatrice chéloïde. Les scientifiques suggèrent que plusieurs facteurs entrent en jeu, tels que des prédispositions génétiques, mécaniques et hormonaux… En effet, la période pubertaire et la grossesse sont des facteurs favorisant mais les hommes sont autant touchés. On constate qu’elle est plus fréquente chez les sujets asiatiques et noirs que chez les sujets caucasiens. Les jeunes enfants sont plus à risques.  Les personnes qui présentent des allergies ou souffrant d’une maladie héréditaire du tissu conjonctif présentent également des risques. À savoir, avec le syndrome de Marfan ou le syndrome d’Ehlers-Danlos.

Comment se présentent les symptômes d’une cicatrice chéloïde ?

Épaississement du tissu cutané

Il s’agit d’une apparition anormale du tissu cutané. Elles ont un aspect saillant et dur, autrement dit en relief et ferme au toucher. Son évolution est progressive. Elles peuvent être desquamatives (érosion superficielle de du derme) ou lisse. Celles-ci peuvent être luisantes, voire brillantes.

Gêne, douleurs et démangeaisons possibles

Les cicatrices chéloïdes peuvent devenir douloureuses et avoir un aspect dérangeant. Elles peuvent parfois démanger.

 

Quels traitements pour la cicatrice chéloïde ?

La pressothérapie

Cette technique consiste à porter des vêtements compressifs, élastiques 24h/24 et ce durant de long mois. Sa mise en application est contraignante mais elle permet d’obtenir des résultats optimaux. Pour être efficace, la pression doit être supérieure à 25 mm Hg durant 6 mois.

Corticothérapies en injection intra cicatricielle

Ceux-ci possèdent une action antiinflammatoire et antiœdémateuse. Ils entrainent une diminution de la prolifération fibroblastique et donc de la production du collagène. Pour optimiser le résultat, on peut l’associer avec la chirurgie d’exérèse à la cardiopathie intra cicatricielle.

Intervention chirurgicale

Une intervention chirurgicale est envisageable pour compléter les traitements de première ligne. Surtout si ces derniers ne sont pas efficaces. On y procède également quand l’atteinte est trop volumineuse. L’intervention consiste en une exérèse intra-cicatricielle : le retrait de la lésion dans l’excès fibreux. Elle s’effectue soit à l’aide d’aiguilles vissées sur la seringue. L’application locale sur la cicatrice d’une pommade aux corticoïdes est à éviter. En effet, cela risque d’entraîner une atrophie de la peau autour de la cicatrice. Cependant, des risques de récidive sont possibles même après l’intervention.

Cryothérapie

L’azote liquide appliqué directement par spray entraîne une congélation des tissus qui se nécrosent très rapidement. Elle peut également se faire à l’aide d’une sonde transfixiante. Certains la considèrent comme étant la meilleure solution thérapeutique. Et ce, malgré quelques effets indésirables comme la dépigmentation ou des douleurs. Le risque de récidive est en diminution si l’on associe avec une corticothérapie.

Plaque de silicone

Il s’agit d’une thérapie non invasive utilisée depuis 1980. À savoir que la silicone est un polymère synthétisé constitué de silicone et d’oxygène. Afin d’obtenir un résultat efficient, la silicone doit rester en place au moins 12 heures par jour pendant 2 mois.

Radiothérapie

On ne l’applique qu’au dernier recours. Elle consiste à mieux comprendre l’origine de la cicatrice chéloïde.

Sources:
https://www.passeportsante.net/fr/Maux/Problemes/Fiche.aspx?doc=cicatrice-cheloide
https://www.allodocteurs.fr/bien-etre-psycho/beaute-soins-du-corps/cicatrices/comment-traiter-une-cicatrice-cheloide_22087.html