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Qu’est-ce que la dyspraxie et comment aider les enfants qui en sont atteints?

Dans de nombreux domaines, les troubles du développement moteur peuvent constituer un véritable handicap. Outre la dyslexie qui est assez connue, il y a la dyspraxie qui est un trouble mal-connu et peu fréquent. Les enfants atteints de cette maladie ont du mal à automatiser certains gestes qui paraissent banals au quotidien. Pour ne pas les pénaliser et assurer leur développement, les parents et les éducateurs doivent prendre en compte ce trouble et mettre en place des aménagements spécifiques. Qu’est-ce qu’est vraiment la dyspraxie ? Comment se manifeste-t-elle et quelle prise en charge pour les enfants qui en souffrent ? Ci-après les réponses à ces questions.

Dyspraxie, définition

La dyspraxie correspond à une atteinte neurologique qui touche environ 6 % des enfants. Cette maladie se traduit par un trouble de coordination des mouvements relatifs à certaines actions volontaires. L’enfant souffrant de ce trouble éprouve également des difficultés à penser et à organiser les actions qu’il doit à faire. De ce fait, il n’arrive jamais à refaire une action de manière automatique.

Contrairement à ce que de nombreuses personnes peuvent penser, la dyspraxie est différente d’une déficience intellectuelle. Et cela, même si la majorité des enfants qui en sont atteints ont des difficultés à exprimer leurs pensées. Handicap invisible, la dyspraxie peut être à l’origine de méprises et de divers malentendus.

Quels sont les symptômes de cette maladie ?

Les symptômes de la dyspraxie sont nombreux. Et ils peuvent être différents d’un enfant à l’autre. Néanmoins, parmi les signes qui peuvent vous mettre la puce à l’oreille, il y a :

  • Une mauvaise coordination des mouvements qu’effectue l’enfant ;
  • De la maladresse ;
  • Des difficultés à faire certaines actions qui devraient être automatiques ;
  • De la difficulté pour s’habiller ;
  • Des difficultés pour écrire et dessiner ;
  • Des difficultés à manipuler certains objets comme les ciseaux, la règle ou un compas ;
  • Une fatigue importante due au fait que l’enfant doit déployer tous ses efforts pour se concentrer au plus haut point dans l’exécution de certains gestes tout à fait simples.

L’entourage de l’enfant souffrant de dyspraxie peut également remarquer des troubles similaires aux troubles de l’attention. Par ailleurs, vous devez aussi savoir que cette maladie touche davantage les garçons que les filles.

Ainsi, un enfant dyspraxique se reconnait aux signes suivants :

  • Il n’arrive pas à manger correctement et a des difficultés à couper ses aliments ;
  • Il éprouve de la difficulté à se laver et à s’habiller ;
  • L’enfant dyspraxique n’aime pas les casse-tête et les jeux de stratégies ;
  • Il oublie facilement tous les consignes que son maître ou sa maîtresse lui a données pour les tâches scolaires.

Et ses origines ?

Jusqu’à ce jour, la véritable cause de la dyspraxie est encore mal connue. Dans certains cas, le trouble est dû à des lésions cérébrales comme un traumatisme crânien ou bien un AVC. Dans d’autres cas, aucun problème cérébral n’est décelé chez l’enfant dyspraxique. Quoi qu’il en soit, on sait très bien que cette maladie n’est pas liée, ni à un problème psychologique ni à un déficit mental.

Comment aider l’enfant dyspraxique ?

Ce trouble de développement moteur peut être handicapant et compromettre l’avenir de l’enfant. C’est pourquoi, il revient aux entourages, notamment aux parents et aux éducateurs de l’enfant, de l’aider afin qu’il puisse vivre correctement avec ce trouble au quotidien comme à l’école.

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Au quotidien

Il est du devoir des parents de se renseigner sur la maladie touchant leurs enfants. Ils doivent faire en sorte de comprendre l’impact de la dyspraxie chez leur petit bout. Les parents doivent aussi être attentifs à l’enfant dyspraxique tout en lui expliquant sa maladie. Ce dernier doit impérativement comprendre que ce trouble moteur n’enlève en rien son intelligence.

Au quotidien, les parents et l’entourage de l’enfant ont pour responsabilité de l’aider à trouver des solutions et des petites astuces. Cela permettra de faciliter l’exécution de certains gestes et de préserver la force de l’enfant pour qu’il ne se fatigue pas inutilement. Le but est donc de simplifier la vie de l’enfant dyspraxique tout en l’aidant à rester autonome le plus possible. Vous pouvez par exemple opter pour des chaussures à scratch pour qu’il puisse lui-même les mettre.

A l’école

La mise en place d’un projet personnalisé de scolarisation pour les enfants dyspraxiques est prévue par la loi. Celui-ci consiste alors à mettre en place certaines adaptations à l’école pour ne pas pénaliser les enfants souffrant de troubles moteurs. Engager un auxiliaire de vie scolaire peut également être envisagé. Tout comme à la maison, les enseignants peuvent avoir recours à certaines astuces pour favoriser l’autonomie de l’enfant. Les leçons peuvent, par exemple, être écoutées et l’utilisation de certains logiciels peut faciliter la lecture des exercices.

Quel traitement pour la dyspraxie ?

Traiter la dyspraxie, c’est avant tout prendre en charge ses nombreux symptômes. Dans la majorité des cas, il est aussi nécessaire de prendre en charge le manque de confiance en soi de l’enfant en plus de ses difficultés d’apprentissage. A cet effet, le traitement de ce trouble repose sur une équipe de professionnels œuvrant dans divers domaines.  Avant d’attaquer le traitement, un bilan complet est réalisé pour une prise en charge individualisé. Des psychologues, des médecins généralistes, des spécialistes en orthophonie et en psychomotricité travaillent ensuite ensemble pour traiter la dyspraxie.

Sources:
https://www.passeportsante.net/fr/Maux/Problemes/Fiche.aspx?doc=dyspraxie
https://www.allodocteurs.fr/grossesse-enfant/enfant/trouble-de-l-apprentissage/dyspraxie-la-maladie-des-enfants-maladroits_909.html