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le carcinome hépatocellulaire

Qu’est-ce que le carcinome hépatocellulaire ?

Le carcinome hépatocellulaire (CHC) est un cancer se développant à partir des cellules du foie. C’est un cancer primitif du foie, contrairement aux cancers dits « secondaires ». Ces derniers correspondent plutôt aux formes métastatiques d’un cancer qui s’est manifesté ailleurs dans l’organisme.

Quels sont les causes ?

Dans la grande majorité des cas, le carcinome hépatocellulaire est provoqué par une cirrhose hépatique. C’est la conséquence d’une maladie hépatique chronique : hépatite auto-immune, hépatite alcoolique, hépatite virale, … Cette cirrhose se caractérise par une inflammation chronique du foie avec une destruction des cellules hépatiques. La régénération anarchique des cellules détruites se traduit par l’apparition de tissus fibreux (fibrose) et de nodules anormaux. Ce sont des lésions qui favorisent la cancérogenèse (formation d’une tumeur maligne du foie) et la transformation tumorale des cellules hépatiques.

Quels sont les facteurs de risque ?

Les facteurs de risque du carcinome hépatocellulaire sont :

  • Le sexe masculin ;
  • Un âge supérieur à 55 ans ;
  • Le caractère évolué de la cirrhose.

En France, la surconsommation d’alcool est le principal facteur de risque de cirrhose, et donc, de cancer du foie. Les troubles métaboliques et l’obésité qui lui sont associés favorisent la stéatose hépatique. Ils sont aussi liés à une augmentation du risque de cancer du foie. Par ailleurs, d’autres facteurs de risque peuvent aussi intervenir :

  • Le diabète ;
  • Les infections à certains types de douve ;
  • Le tabagisme ;
  • L’exposition à certains toxiques (dioxyde de thorium, aflatoxines, plutonium, chlorure de vinyle, …) ;
  • Les hémochromatoses (affections génétiques causant une surcharge de fer dans le foie).

Quels sont les symptômes ?

Le carcinome hépatocellulaire est en mesure d’évoluer sur un mode silencieux durant une longue période. Les symptômes se manifestent tardivement, à un stade plus avancé de la tumeur. D’ailleurs, ils sont même généralement peu spécifiques du cancer lui-même. Les symptômes résultent de la cirrhose ou de l’obstruction de la veine porte ou/et des canaux biliaires.

La douleur

C’est souvent une douleur sourde au niveau de la région épigastrique. Les douleurs aiguës sont rares.

Une jaunisse

La jaunisse (ictère), donnant une teinte jaunâtre au blanc de l’œil et à la peau, est provoquée par un excès de bilirubine dans le sang.

Une distension de l’abdomen

La cirrhose et le CHC lui-même sont les causes d’ascite. Cette dernière se caractérise par un épanchement de liquide dans l’abdomen.

Les autres symptômes

  • Essoufflement provoqué par une grosse tumeur qui appuie sur le diaphragme ;
  • Perturbations des fonctions digestives (flatulences, manque d’appétit, constipation, diarrhée, …) ;
  • Dégradation générale de la santé ;
  • Hémorragie abdominale par rupture de la tumeur ;
  • Infections.

le carcinome hépatocellulaire

Quels sont les traitements ?

La prise en charge thérapeutique dépend des caractéristiques de la tumeur, plus particulièrement de son extension. Mais aussi de l’état du foie, ainsi que de l’état de santé général du malade. Le pronostic reste sombre pour les cancers évolués, malgré les progrès des thérapies.

La transplantation hépatique

Elle procure un traitement de la tumeur et de sa cause. La transplantation hépatique permet souvent la guérison, à condition que le sujet réponde aux critères d’attribution du greffon :

  • Absence de maladie vasculaire du foie (thrombose hépatique ou portale) ;
  • Tumeur localisée : 1 nodule qui mesure jusqu’à 6 cm de diamètre, ou 4 nodules de moins de 3 cm lorsque le taux d’alphafoetoprotéine est inférieur à 100 ng/ml ;
  • Pas de contre-indication ; patient trop âgé, alcoolisme actif, pathologies associées, …

La chimio-embolisation

Ce traitement peut servir de traitement d’attente d’une greffe. Il est possible de le répéter tous les 2 à 3 mois. Il combine une chimiothérapie injectée par voie artérielle à une embolisation. Autrement dit, une obstruction temporaire de l’artère hépatique ou des branches vascularisant la tumeur par des « agents d’embolisation ». S’il n’y a pas d’irrigation sanguine, la croissance tumorale est réduite. De plus, la taille de la tumeur peut être significativement diminuée.

Les traitements destructifs locaux

Les procédés de destruction locale par micro-ondes ou radiofréquence ont besoin d’une bonne visibilité de la tumeur. On effectue ces traitements sous anesthésie locale, au bloc opératoire. Des contre-indications existent, comme l’ascite, ou encore un taux de plaquettes sanguines trop faible.

La chirurgie

Le fait d’opter pour une chirurgie afin d’enlever la tumeur dépend notamment de la localisation du carcinome. Mais aussi, de l’état général du patient. L’intervention est souvent réservée aux tumeurs superficielles. C’est-à-dire que le sujet doit conserver assez de tissu hépatique sain.

Les traitements médicamenteux

Les chimiothérapies intra-veineuses classiques ne sont pas efficaces. D’autant plus que la maladie du foie sous-jacente nécessite de faibles dosages. Depuis plusieurs années, les thérapies ciblées du cancer font partie du traitement des carcinomes hépatocellulaires. On utilise entre autres des anti-angiogéniques qui sont administrés par voie orale. Ils empêchent le développement des microvaisseaux qui alimentent la tumeur. Il s’agit uniquement de traitements palliatifs qui aident toutefois à allonger la survie.

La prévention

La prévention du carcinome hépatocellulaire réside généralement dans la lutte contre l’alcoolisme. Il est recommandé de limiter la consommation d’alcool à 2 verres par jour pour les femmes et 3 verres pour les hommes. La lutte contre l’obésité contribue également à sa prévention.

Sources:
https://www.passeportsante.net/fr/Maux/Problemes/Fiche.aspx?doc=carcinome-hepatocellulaire
https://www.doctissimo.fr/sante/dictionnaire-medical/carcinome-hepatocellulaire