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sténose de l’urètre

Sténose de l’urètre, de quoi s’agit-il précisément ?

La sténose de l’urètre entraîne des inconforts et parfois des complications redoutables. Elle résulte dans la plupart des cas d’un choc ou de blessure de la voie urinaire.

Qu’est-ce que c’est alors une sténose de l’urètre ?

D’un point de vue anatomique, sténose signifie « rétrécissement d’une structure ». La sténose de l’urètre décrit alors un rétrécissement de l’urètre. Elle survient d’une cicatrisation d’une blessure à l’intérieur ou autour du canal urinaire. Cette sténose entraîne une réduction de la pression du jet urinaire. C’est comme le débit de l’eau qui diminue lorsque l’on bloque une partie d’un tuyau d’arrosoir. Une personne atteinte de cette affection ressentira des douleurs quand il urine.

Qu’est-ce que l’urètre ?

L’urètre correspond au canal qui s’étend de la vessie jusqu’à l’extrémité du clitoris ou du pénis. Son rôle est d’assurer l’évacuation des urines mais aussi de conduire le sperme vers l’extérieur chez l’homme. Dans le cas d’une sténose de l’urètre, on ne parle que de l’urètre de l’homme. En effet, chez la femme, ce canal est beaucoup plus court (3,5cm), contrairement à celui de l’homme (15cm). Ainsi, une blessure de celui-ci se produit très rarement chez la femme que chez l’homme.

Qu’est-ce qui provoque une sténose de l’urètre ?

Cette affection peut se produire n’importe où le long de l’urètre, de la vessie jusqu’à son orifice. La cause la plus courante de sténose est le traumatisme de la voie urinaire. Par exemple :

  • Une chute ou un accident de véhicule ;
  • Une blessure sur la barre d’une bicyclette ;
  • Les chutes à cheval sur un plan dur ;
  • Une blessure lors de l’installation d’un cathéter ou après une chirurgie effectuée en passant par la voie urinaire ;
  • Une fausse manœuvre au cours du coït sur la verge en érection ;
  • Une infection urinaire.

Les symptômes d’une sténose de l’urètre

Devant les signes suivants, il faut penser à la sténose de l’urètre.

  • Dysude : La miction est difficile. Le rétrécissement contraint le malade d’attendre quelques secondes avant que l’urine s’écoule. Celle-ci se fera lentement avec un jet faible. À la fin de la miction, il aura toujours l’impression que la vessie n’est pas complètement vide.
  • Pollakiurie : Le malade ressent l’envie d’uriner toutes les heures, mais c’est durant la nuit que la sensation s’accentue. Notamment, à chaque fois, le débit de l’urine est faible.
  • Une modification du jet : Le jet est faible, sans force et se départage en deux trajet (gauche et droite ou bas et haut).
  • Une douleur : Celle-ci se produit notamment si une infection se développe.

Examens complémentaires pour le diagnostic (urétrographie)

Il s’agit d’effectuer des radios du canal urinaire. On peut l’obtenir à partir de l’une des manières suivantes avec l’utilisation d’un produit de contraste.

  • Cliché mictionnel lors d’une urographie intraveineuse (UIV) ;
  • Urétrographie rétrograde ;
  • Urétrographie obtenue par cystographie sus-pubienne.

Seul un urologue doit interpréter l’imagerie obtenue.

sténose de l’urètre

Les complications possibles de la sténose de l’urètre

La première forme de complication est la dysurie (rétention complète ou aigüe d’urine). On la connait par l’incapacité à contrôler librement l’écoulement des urines. Celle-ci amène alors un inconfort plus ou moins important. En dehors de la rétention complète, la sténose provoque un amas de l’urine. Ce dernier est souvent une porte d’entrée pour les infections urinaires, emmenant ainsi à la destruction progressive des reins. En absence de prise en charge à temps, l’affection entraîne une insuffisance rénale et entraînera la mort.

Option thérapeutique de la sténose de l’urètre

La planification du traitement dépend essentiellement des résultats des tests du diagnostic. Différentes options existent alors pour traiter la sténose de l’urètre. Les options incluent :

  • L’agrandissement des voies urinaires par étirement graduel (Dilatation) ;
  • L’ablation de la sténose par un endoscope (urétrotomie interne) ;
  • L’ablation chirurgicale de la sténose avec reconstruction de l’urètre (urétroplastie).

La dilatation

Celle-ci est parfois réalisable dans le bureau de l’urologue. Le procédé repose sur un agrandissement progressif de la voie urinaire (« on gèle le canal »). Cela s’effectue sous anesthésie locale. En cas de récidive rapide après l’intervention, l’urologue pourra apprendre à son patient d’insérer un cathéter dans l’urètre périodiquement. Ce dernier permet de garder le canal urinaire ouvert. Cependant, la dilatation à lui seul ne peut pas guérir la sténose. En effet, cette procédée peut entrainer un saignement, d’où une infection.

L’urétrotomie interne

Celle-ci consiste à réaliser une incision au niveau de la cicatrice à l’origine de la sténose de l’urètre. Elle se fait avec l’utilisation d’un instrument spécifique pour l’incision ou aussi d’un laser. L’intervention tient lieu auprès d’un clinique et sous anesthésie locale, ou dans une salle d’opération sous anesthésie générale. Le choix dépend notamment de l’état du rétrécissement du canal urinaire. Le chirurgien entreprendra une incision dans la sténose en moyennant un endoscope spécial. Ce dernier entrera dans l’urètre jusqu’à atteindre la sténose. Il est également possible que l’on laisse un cathéter dans la voie urinaire. Cela permettra la guérison et gardera ouverte la sténose. Cette intervention peut être obligatoire pour les sténoses du col vésical et de l’urètre. Cependant, il est aussi possible qu’il y aura du sang dans l’urine après l’opération.

Sources:
https://sante.lefigaro.fr/sante/maladie/stenoses-luretre/quest-ce-que-cest
https://www.passeportsante.net/fr/Maux/Problemes/Fiche.aspx?doc=uretrite_pm