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Dépakine – un médicament responsable des malformations et d’autres problèmes graves

Les malformations congénitales, les troubles du développement, le retard mental figurent parmi les effets nocifs de la dépakine sur le fœtus. Ce médicament est prescrit pour lutter contre les épilepsies et les troubles bipolaires. L’acide valproïque contenu dans ce médicament est le premier responsable de ces troubles. Le problème c’est que très peu des patients et de leurs proches connaissent les effets secondaires de ce médicament.

Femme enceinte et crise d’épileptique

L’épilepsie est une maladie neurologique pouvant affecter les hommes et les femmes. Chez les femmes en âge de procréer et les femmes enceintes, cette maladie peut causer des risques majeurs pour le fœtus :

  • Traumatisme obstétrical causé par une chute qui se manifeste souvent durant la crise ;
  • Naissance prématurée ;
  • Malformations ;
  • Mort fœtale.

Impacts de la dépakine pendant la grossesse

La prise de l’antiépileptique valproate, contenu dans la dépakine est réputée efficace chez les patients atteints d’épilepsie ou de bipolarité. Ce médicament fabriqué par le groupe pharmaceutique Sanofi est commercialisé et utilisé depuis 1967. Pourtant, le valproate, la même molécule utilisée peut aussi favoriser les risques de malformations chez les nouveau-nés. Le 12 juin 2018, l’ANSM a annoncé l’interdiction de la prise de ce médicament pendant la grossesse. Une interdiction qui est aussi valable pour les femmes en âge de procréer. Malgré cette interdiction, nombreuses femmes  se trouvent dans l’obligation d’en prendre pour lutter contre l’épilepsie pendant la grossesse.

Diminution de la performance scolaire

Une récente étude a montré que les élèves nés de mères ayant pris de la dépakine pendant leur grossesse sont moins performants. Ce problème est constaté tôt au niveau de l’école primaire et du collège. Le recours à d’autres médicaments anti-épileptique reste la meilleure solution pour éviter le problème.

Dépakine et les malformations congénitales

Il y a également une liaison étroite entre la consommation de la dépakine pendant la grossesse et les risques de malformations congénitales. D’après une récente étude, le risque est 4 fois plus élevé chez les enfants nés d’une femme traitée pour une épilepsie. Ce risque est 2 fois plus élevé si la mère prend ce médicament pour le traitement d’un trouble bipolaire. Un écart qui résulte de la différence du niveau d’exposition. Ce dernier est plus faible chez les femmes atteintes d’un trouble bipolaire.

Parmi les différentes formes de malformations, les troubles neurodéveloppemenntaux sont les plus fréquents. Une étude réalisée en 2017 a souligné que le risque que l’enfant naisse avec une malformation s’élève à 10%. Les troubles neurodéveloppementaux représentent 30% à 40% des cas. Hormis ces troubles, les anomalies cardiovasculaires, anomalies au niveau des organes génitaux et du système nerveux sont aussi fréquentes. Ces derniers causent aussi plus de décès et de paralysie. Il faut préciser que le risque de malformations est déjà connu depuis le début des années 80.

dépakine pendant la grossesse

Les autres risques liés à la prise de dépakine

La prise de dépakine peut être à l’origine d’autres troubles comme :

  • Les troubles qui envahissent le développement. Le risque s’élève jusqu’à 9% chez les enfants exposés in utero contre moins de 0,5% dans les autres populations ;
  • La réduction du QI verbale. Une étude a justifié que plus de 30% des enfants exposés in utero à l’acide valproïque ont un qi verbal inférieur à 80. Pour y remédier, les parents doivent recourir au soutien scolaire et à la rééducation orthophonique.

Il faut souligner que le fœtus court à ces risques dès le début jusqu’à la fin de la vie in-utéro. Il ne faut pas également oublier que la présence d’un membre de la famille atteint d’une anomalie liée à la dépakine ou à l’acide valproïque peut favoriser le risque.

Dépakine et femmes enceintes – comment faire pour limiter les risques ?

Chez les femmes en âge de procréer, cette maladie neurologique doit faire l’objet d’une suivie particulière. L’utilisation de la dépakine et des autres médicaments antiépileptiques doivent précéder de nombreuses précautions. Pour limiter les risques, la future maman et son époux doivent préparer en amont de la conception, les différentes étapes du traitement :

  • Une collaboration sans failles entre le neurologue-épileptologue, le gynécologue, la sage-femme, le pédiatre et les futurs parents ;
  • Une mise en place des différentes étapes thérapeutiques nécessaires à la mère et au fœtus ;
  • Une bonne préparation à l’accouchement, même si l’épilepsie n’entraine aucune complication au moment de l’accouchement ;
  • Le remplacement de la dépakine par un autre anti-épilleptique moins tératogène ;
  • L’évaluation et le respect de la balance bénéfice/risque ;
  • Le respect de la dose maximale recommandée.

La présence de la maladie épileptique et la prise de la dépakine ne doivent pas bloquer la grossesse. Les femmes épileptiques doivent être encouragées à poursuivre le traitement et le projet parental. Malgré les risques, la portabilité d’accoucher un enfant en bonne santé est d’ailleurs très élevée.

Sources:
https://sante.lefigaro.fr/medicaments/3192276-depakine-500mg-cpr-40
https://www.passeportsante.net/medicaments/nom/fiche/depakine-10024.aspx