L’acrophobie ou la peur du vide

Il s’agit d’une phobie spécifique assez fréquente. Elle se caractérise par une peur du vide disproportionnée par rapport aux dangers réels. L’acrophobie est un trouble qui provoque des réactions anxieuses qui peuvent s’empirer. Et ce, lorsque le sujet se retrouve face au vide ou en hauteur. Les traitements de ce trouble consistent à éradiquer cette peur en y confrontant le patient de manière progressive.

Définition de l’acrophobie

Comme  il a été cité ci-dessus, il s’agit d’une phobie spécifique définie par la peur du vide disproportionnée par rapport aux dangers réels. C’est un trouble anxieux qui se manifeste principalement par une peur panique irrationnelle lorsque le sujet est confronté à la hauteur ou au vide. De plus, elle s’amplifie lorsqu’il n’y a pas de protection entre la personne et le vide. Par ailleurs, cette phobie est en mesure de se déclencher par la simple pensée d’être face au vide. Voire même par procuration, c’est-à-dire, lorsque la personne malade est en train de visualiser une autre personne dans une même situation. Cette phobie peut vraiment compliquer la vie pratique des personnes qui en souffrent. Par ailleurs, c’est un trouble qui touche aussi la vie sociale et psychologique.

Les types d’acrophobie

On ne distingue qu’un seul type d’acrophobie. Cependant, il faut faire attention à ne pas le confondre avec d’autres troubles. Notamment le vertige, qui est provoqué par le dysfonctionnement du système vestibulaire. Le vertige peut également être dû à une atteinte cérébrale ou neurologique.

Les causes de l’acrophobie

Plusieurs causes peuvent être à l’origine de cette phobie :

• Le modèle et l’éducation parentale. Notamment à l’image des différentes mises en garde excessives concernant les dangers de tel ou tel endroit ;
• Un traumatisme, tel qu’une chute, vécu par l’individu lui-même ou causé par une autre personne dans ce type de situation ;
• Un problème passé de vertiges. Cela pourrait provoquer une peur anticipées des différentes situations où la personne se trouve face au vide ou en hauteur.

Par ailleurs, certains chercheurs estiment que l’acrophobie pourrait être innée. Elle aurait ainsi aidé à la survie de l’espèce humaine en favorisant une adaptation optimale à l’environnement. Dans ce cas-ici, se protéger des chutes, il y a plusieurs milliers d’années.

Diagnostic de l’acrophobie

Le premier diagnostic sera fait par un médecin traitant. Et ce, grâce à la description du trouble vécu par le sujet lui-même. Cela permettra de justifier ou non la mise en place d’une thérapie.

Qui sont les personnes concernées par l’acrophobie ?

Cette phobie se développe fréquemment durant l’enfance ou l’adolescence. Cependant, elle peut se manifester à n’importe quel âge lorsqu’elle fait suite à un événement traumatique. Rien qu’en France, on estime que 2 à 6% des français sont victimes d’acrophobie.

Les facteurs favorisant l’acrophobie

L’acrophobie pourrait avoir une composante génétique. Cela veut dire qu’elle pourrait être héréditaire. Ce qui expliquerait une prédisposition à ce type de trouble anxieux. Toutefois, cela n’est pas suffisant pour expliquer sa survenue.

Les symptômes de l’acrophobie

Comportements d’évitements

Cette phobie déclenche la mise en place de plusieurs mécanismes d’évitements. Et ce, de manière à ce que les acrophobes suppriment toute confrontation avec le vide ou la hauteur.

Réaction anxieuse

La confrontation à une situation face au vide ou en hauteur, ou même la simple anticipation peut suffire à provoquer une réaction anxieuse :

• Des vertiges ou des étourdissements ;
• Une forte transpiration ;
• La sensation d’être attiré par le vide ;
• Des frissons ou des bouffées de chaleur ;
• Des tremblements.

Une crise d’angoisse aiguë

La réaction anxieuse peut conduire à une crise d’angoisse aiguë dans certaines situations. De plus, ces crises surgissent de manière brutale. Toutefois, elles peuvent également s’arrêter tout aussi rapidement. Elles durent généralement entre 20 à 30 minutes en moyenne. Par ailleurs, leurs principaux symptômes sont les suivants :

• Une forte douleur thoracique ;
• Des nausées ;
• Des engourdissements ou des picotements ;
• La peur de devenir fou, de mourir, ou encore de perdre le contrôle de soi ;
• Une sensation d’étranglement ;
• Une impression de détachement de soi ou d’irréalité.

 

Les traitements de l’acrophobie

Comme le cas de toutes les phobies, celle-ci est d’autant plus facile à soigner, si elle est traitée dès les premiers symptômes. Tout d’abord, il s’agit de rechercher la cause, quand elle existe. Il existe plusieurs types de thérapies, associées à divers techniques de relaxation. Ces derniers permettent de déconstruire la phobie du vide, en y confrontant progressivement le sujet :

• Les thérapies comportementales et cognitives ;
• L’hypnose ;
• La psychothérapie ;
• La cyberthérapie qui aide à exposer progressivement le sujet à des situations de vide grâce à la réalité virtuelle ;
• La méditation de pleine conscience ;
• L’EMDR (Eye Movement Desensitization and Reprocessing) ou désensibilisation et retraitement par les mouvements oculaires.

Par ailleurs, il se peut que le patient soit dans l’incapacité de suivre ces diverses thérapies. Dans ce cas, la prescription transitoire de médicaments comme les anxiolytiques ou les antidépresseurs est parfois indiquée.

La prévention de l’acrophobie

Il est difficile de prévenir l’acrophobie. On peut améliorer la prévention d’une rechute une fois les symptômes disparus ou atténués. Pour cela, il y a des techniques de relaxation :

• Yoga ;
• Techniques de respiration ;
• Sophrologie.

Sources:
https://www.doctissimo.fr/psychologie/phobies/acrophobie-vertige-peur-des-hauteurs
https://www.passeportsante.net/fr/Maux/Problemes/Fiche.aspx?doc=acrophobie