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L’alcool est-il bon pour le cœur ?

Les experts de la santé ont longtemps informé le grand public concernant les dangers de toute consommation d’alcool. Cependant, d’après certaines théories, sa consommation modérée serait bénéfique pour le cœur. Cette idée des supposés bienfaits de l’alcool a longtemps été enracinée dans l’esprit du grand public, ainsi que chez certains médecins. Pourtant, cette idée fut fréquemment écornée. Alors, la consommation d’une petite dose d’alcool par jour protégerait-elle notre cœur ? Cette théorie n’a pourtant jamais été prouvée par la science. Cet article vous aidera à en savoir plus sur le sujet.

Que montrent les études sur les bienfaits de l’alcool ?

Contrairement aux méthodes habituelles, la majorité des études n’ont pas été réalisées sur des buveurs et des non buveurs. Elles ont plutôt été réalisées sur des petits buveurs et des consommateurs excessifs. De ce fait, certaines des études ont montré qu’une faible consommation d’alcool aidait à diminuer le risque de certaines maladies du cœur. On a constaté ces « avantages », peu importe le type d’alcool consommé (bière, vin,…). Pour certains d’entre nous, ces résultats pourraient être rassurants. Cependant, il n’est jamais recommandé de commencer à boire de l’alcool pour des raisons de santé.

Quels sont effets de l’alcool sur notre cœur ?

La majorité des buveurs d’alcool connaissent bien les effets sur leur foie (cancer, cirrhose, …). Pourtant, on parle peu des effets directs et indirects sur le cœur. Par exemple :

  • Le fait de consommer 2 verres provoque une élévation de la tension artérielle. Evidemment qui dit tension, dit risque d’infarctus ou d’AVC ;
  • En ce qui concerne les hommes, pour une consommation de 3 verres par jour, la fréquence de l’hypertension artérielle augmente de 50%.

Réduire la consommation d’alcool de 4 à 2 verres s’accompagnera dans les jours qui suivent d’une diminution de la tension artérielle systolique. Et ce, de l’ordre de 4 mmHg, qui est équivalent à l’effet d’un médicament pris contre l’hypertension. Par ailleurs, il faut savoir que les femmes sont plus exposées que les hommes.

L’alcool possède-t-il un effet bénéfique sur le cholestérol ?

On peut distinguer une augmentation du bon cholestérol, c’est-à-dire le HDL. D’ailleurs, cette augmentation est indépendante de la boisson consommé (cela ne concerne pas uniquement le vin). Certes, consommer de l’alcool n’influence pas le taux de mauvais cholestérol. Cependant, elle augmente considérablement nos triglycérides. Par ailleurs, selon les scientifiques, l’abus d’alcool risque de multiplier par 2 les risques de certains troubles comme :

  • L’arythmie ;
  • Les crises cardiaques ;
  • L’insuffisance cardiaque.

Ces risques sont donc similaires à ceux constatés avec d’autres maladies, comme le diabète. Lorsque l’alcoolisation est importante, elle peut engendrer chez les jeunes, des arythmies cardiaques. Ces derniers sont des troubles normalement observés chez les personnes âgées.

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Les conséquences néfastes engendrées par le binge drinking

Le binge drinking consiste à boire une importante quantité d’alcool, et ce, de façon rapide. C’est une pratique extrêmement dangereuse. En effet, 30 % des individus examinées durant la Fête de la bière à Munich avaient des épisodes d’arythmie. Cette étude fut publiée il y a quelques années. L’alcool présente des effets destructeurs sur les cellules cardiaques. Il les endommage et les détruit petit à petit.

Existe-t-il un seuil de consommation idéal ou à ne pas dépasser ?

Une étude a été publiée dans la revue « The Lancet ». Elle a montré que sur près de 500 000 buveurs, le niveau de consommation sans danger est de 150 g d’alcool par semaine. Cela représente environ 10 verres chez les hommes et un peu moins chez la femme. Les chercheurs de cette étude ont affirmé que l’alcool est dangereux, et ce, même à faible dose. La consommation d’au-delà 5 à 6 verres par semaine peut rogner l’espérance de vie. Une personne de 40 ans perdrait 2 ans d’espérance de vie en buvant fréquemment 10 verres par semaine. Soit 15 minutes de vie en moins pour chaque verre après le cinquième, peu importe la nature de l’alcool consommé.

Le cas de la bière

Avant tout, il est important de préciser qu’il y a boire de la bière tous les jours et boire juste pour boire. Evidemment, on parle de consommer de la bière de façon raisonnable et non pas de se saouler tous les jours. Une étude italienne a démontré que boire une bière de 50 cl par jour peut réduire de 25% le risque de maladie cardiaque. Pour en arriver à ce constat, les scientifiques ont analysées 150 études. Les résultats sont donc formels : la bière possède des propriétés antioxydantes et de l’éthanol. Ces derniers protégeraient le cœur contre les AVC et l’infarctus du myocarde. Dr Simona Costanzo, le docteur en charge de l’enquête, a certifié que la consommation de bière en quantité raisonnable et régulière est bénéfique. Bien sûr, cela doit s’accompagner d’une alimentation à la fois saine et équilibrée. Les risques de maladies cardiovasculaires seront ainsi minimisés.

Conclusion

Abuser de l’alcool est dangereux pour notre santé. Il est fortement recommandé de le consommer avec modération. C’est justement la base de cette hypothèse. Si les quantités indiquées ne sont pas respectées, l’effet inverse se produira.

Sources:
https://www.passeportsante.net/fr/Actualites/Nouvelles/Fiche.aspx?doc=2005042900
http://sante.lefigaro.fr/article/alcool-le-mythe-des-bienfaits-sur-le-coeur/