fbpx
maladie de Gaucher

Qu’est-ce que la maladie de Gaucher ?

La maladie de Gaucher a été décrite pour la première fois en 1882 par le Dr Philippe Charles Ernest Gaucher. C’est une maladie lysosomale héréditaire causée par l’accumulation de molécules spécifiques non détruites dans les lysosomes (glucocérébroside). D’origine génétique, cette maladie est souvent due à une anomalie du gène GBA qui se trouve sur le chromosome 1 et codant pour l’enzyme lysomale nommée glucocérébrosidase.

Les 3 principaux types de la maladie de Gaucher

La maladie de Gaucher peut se manifester de manière variable. Ainsi, elle a été classée en différents types, ayant des différences en termes d’âge, de gravité et d’apparition.

Le type 1 chronique non neurologique

C’est le type le plus fréquent de la maladie (92% des cas). Les principales manifestations sont une hépatomégalie, une splénomégalie, une atteinte osseuse via des crises douloureuses. Ces dernières sont liées à des ostéonécroses ou des infarctus osseux, ainsi que de l’anémie et une thrombopénie. Le système nerveux n’est pas atteint. Cette forme pourrait se manifester entre 0 et 90 ans. La sévérité des symptômes peut être variable d’une personne à une autre. Certains sont peu symptomatiques tandis que d’autres ont de graves complications, pouvant engager le pronostic fonctionnel et vital.

Le type 2 ou type aigu neurologique

Il s’agit de la forme la plus sévère et la plus rare (1% des cas). Cette forme de la maladie présente une atteinte viscérale fréquente avec splénomégalie et hépatomégalie. Par ailleurs, elle se manifeste aussi par des signes neurologiques. Avec une apparition précoce (souvent avant l’âge de 6 mois) et une évolution rapide, ces signes neurologiques se manifestent par des difficultés alimentaires et respiratoires. Mais aussi, des troubles musculaires et des troubles du mouvement des yeux. Des convulsions peuvent aussi surgir même si elles sont rares. Les enfants qui sont atteints de cette forme décèdent durant les deux premières années de vie. Et ce, à cause d’une détérioration psychomotrice.

Le type 3 ou type subaigu neurologique

Cette forme de la maladie représente 7% des cas. Appelé aussi type juvénile, elle concerne l’enfant et l’adolescent. Elle se caractérise par les manifestations du type 1 avec une atteinte neurologique (encéphalopathie progressive). Elle est d’évolution plus progressive par rapport au type 2 de la maladie.

Diagnostic de la maladie

Le myélogramme

Dans un premier temps, on réalise souvent un myélogramme. On effectue ce test sur un échantillon de moelle osseuse. On prélève ce dernier par ponction dans l’os du sternum, ou bien à la hauteur de la crête iliaque postérieure. Ce test permet d’analyser la forme des différentes cellules qui sont présentes dans la moelle osseuse. Et ce, de manière quantitative et qualitative. Le myélogramme permet également d’identifier les cellules « anormales ». Il est alors possible de visualiser les cellules de Gaucher. Cependant, il faut, dans tous les cas, confirmer le diagnostic de la maladie par un dosage enzymatique.

Le dosage enzymatique

Le dosage enzymatique est souvent l’outil qui permet de diagnostiquer cette maladie. Il est réalisé via une prise de sang et mesure l’activité de la glucocérébrosidase. L’activité de cette enzyme est très faible chez les personnes maladies. Et ce, comparée à celle d’un individu non atteint. Néanmoins, ce test n’est pas en mesure de définir la sévérité de la maladie.

Le test génétique (génotypage)

Ce test consiste à chercher l’anomalie génétique, autrement dit la mutation du gène GBA codant pour la glucocérébrosidase grâce à une prise de sang. Ce test est en mesure de donner une orientation pronostic pour déterminer le type de maladie de Gaucher. Notamment si un enfant présente un risque de développer une forme neurologique ou non. Cependant, de nouvelles mutation de la maladie sont régulièrement mis à jour, ainsi l’absence d’une mutation n’exclut pas la maladie. La mesure de l’activité enzymatique est le seul moyen de diagnostiquer avec certitude.

maladie de Gaucher

Examens complémentaires

Bilan sanguin

La prise de sang aide à mettre en évidence une anémie ou/et une thrombopénie et de suivre leur évolution.

Surveillance de l’atteinte des organes

Cette maladie touche généralement le foie et la rate. Ainsi, il serait pertinent d’évaluer leur taille pour suivre leur évolution. Il est possible de réaliser cela par Imagerie par Résonance Magnétique (IRM) ou par échographie abdominale.

Surveillance de l’atteinte de l’os

Les examens d’imageries de l’os aident à dépister les atteintes osseuses en rapport avec la maladie :

  • La radiographie osseuse : pour explorer la qualité de l’os et mettre en évidence son altération ;
  • L’IRM : pour évaluer l’infiltration des cellules de Gaucher dans l’os ;
  • La scintigraphie osseuse : une alternative à l’IRM.

Traitement

Le traitement spécifique n’est pas justifié chez tous les malades. Certains patients présentent effectivement peu ou pas de symptômes. Ceux-ci nécessitent alors une surveillance régulière à l’hôpital. Par ailleurs, toute initiation de traitement doit se faire après validation d’un expert de référence. Il y a des traitements pour la maladie de type 1 et les atteintes non neurologiques de type 3. Malheureusement, ce n’est pas le cas pour la maladie de Gaucher de type 2. Deux traitements médicamenteux spécifiques sont actuellement disponibles :

  • Le traitement par réduction de substrat ;
  • Le traitement enzymatique de substrat.

Sources:
https://www.santemagazine.fr/actualites/maladie-de-gaucher-bientot-un-nouveau-medicament-193298
https://www.francetvinfo.fr/elections/resultats/marne_51/grauves_51190