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Grossesse : 6 raisons qui l’en empêchent chez les femmes en surpoids

La grossesse s’avère parfois difficile chez les femmes en surpoids pour certaines raisons. Vous êtes victime de ce fait, mais vous n’arrivez pas à comprendre pourquoi le surpoids constitue un barrage pour la grossesse ? Nous vous expliquons en détail les raisons qui vous empêchent de tomber enceinte avec votre surpoids.

Pourquoi la grossesse est difficile pour les femmes en surpoids ?

Vous rêvez de grossesse et de fonder une famille, mais avez du mal à tomber enceinte ? Après avoir écarté tous les cas possibles, il a été diagnostiqué que c’est l’excès de poids qui vous empêche de tomber enceinte. Quel est le lien ? Une recherche(1) a conclu que les patients obèses et en surpoids devraient être informés de l’importance de la réduction du poids avant la grossesse. Ils devraient être encouragés à perdre du poids avant le traitement pour réduire les mauvais résultats obstétriques dus à l’obésité. Voici les raisons qui peuvent expliquer la difficulté à enfanter.

Raison 1 : La diminution ou arrêt de l’ovulation

L’ovaire et les cellules adipeuses qui stockent les graisses secrètent tous les deux de l’œstrogène. Chez une personne en poids normale, la sécrétion d’œstrogène est normale car les cellules adipeuses sont en nombre moyenne. Pour les personnes en surpoids, les cellules adipeuses supplémentaires produisent plus d’œstrogène qu’il n’en faut. Quelle est la conséquence ? L’excès d’œstrogène a un impact sur l’ovulation, ce qui peut être parmi les causes de l’infertilité. Il peut déséquilibrer l’ovulation et diminuer votre chance de tomber enceinte. Pire encore, l’excès de l’œstrogène peut même conduire à l’anovulation ce qui diminue entre 23 % à 43% la chance de concevoir un enfant. Une étude(2) a en effet montré que le surpoids augmente le risque d’infertilité anovulatoire chez les femmes.

Raison 2 : La mauvaise qualité de l’ovulation

Vous êtes en surpoids lorsque votre imc (Indice de Masse Corporelle) est supérieure à 25. Plus votre surcharge pondérale, ou déséquilibre entre consommation de calories et la dépense énergétique, est importante, plus vous allez souffrir d’un trouble hormonal. Ce dernier peut avoir des effets néfastes sur la qualité de votre ovulation plus précisément sur votre ovocyte. Comment cela se passe ?

L’ovulation consiste en l’expulsion de l’ovocyte par un ou deux ovaires. La période d’ovulation se situe au 14ème jour du cycle, si celui-ci dure 28 jours. Un ovocyte en bonne qualité est un ovocyte viable après fécondation. Cette viabilité de l’ovocyte donne lieu à la grossesse. Si votre ovocyte est cependant de mauvaise qualité, cela signifie qu’il a du mal à poursuivre son développement après sa fécondité. En raison des anomalies génétiques importantes de l’ovocyte, il ne survit pas longtemps après la fécondation d’où votre difficulté à procréer. La mauvaise qualité d’ovulation ne signifie pas pour autant infertilité. Il existe des moyens pour améliorer sa qualité en commençant par une alimentation équilibrée et saine et les exercices pour perdre du poids.

Raison 3 : Augmentation de risque d’endométriose

L’endométriose est une maladie gynécologique qui se caractérise par la présence de tissu en dehors de la cavité utérine. Elle est responsable de l’inflammation de la cavité abdomino-pelvienne. Quel est le lien avec le surpoids et la difficulté de tomber enceinte ?

D’une part, l’alimentation joue un rôle important dans le développement et la sévérité de l’endométriose. En effet, le surpoids constitue un facteur de risque d’endométriose. Pour limiter la gravité de cette maladie, il est conseillé de manger beaucoup de fruits et légumes ainsi que des produits riches en oméga-3 comme l’huile de poisson et l’huile d’olive qui favorisent en même temps l’amaigrissement. D’autre part, l’inflammation causée par l’endométriose perturbe l’union du spermatozoïde avec l’ovocyte. La conséquence ? Vous avez moins de chance de tomber enceinte. En effet, il y’a une diminution des chances de conception spontanée.

Raison  4 : Aggravation du syndrome des ovaires polykystiques

Le syndrome des ovaires polykystiques est une maladie hormonale fréquente chez les jeunes femmes. Il est dû à une sécrétion excessive d’androgène notamment la testostérone qui doit être en petite quantité chez les femmes contrairement aux hommes. Les ovaires polykistiques appelés aussi spok réduisent l’ovulation car des follicules, devant être éliminés, s’accumulent dans l’ovaire. C’est ce qui entraîne la diminution de la chance d’avoir un enfant. Il est à noter que le syndrome des ovaires polykystique entraîne des troubles de fertilité et non pas la stérilité.  Le cas peut toutefois s’aggraver.

Le surpoids est un facteur aggravant de ce syndrome. Chez les femmes en surpoids, le spok est beaucoup plus nombreux que chez les femmes en poids santé. Ces premières secrètent davantage d’androgène ce qui diminue encore plus leur fertilité. En d’autres mots, l’hyperandrogénie entraîne l’hypofertilité. Pour renverser la situation, il est primordial de suivre un programme minceur.

Raison 5 : Diminution de l’efficacité de procréation médicalement assistée

Si vous avez du mal à tomber enceinte de manière naturelle, il est tout à fait possible d’opter pour l’assistance médicale à la procréation. Elle consiste à manipuler un ovule et/ou un spermatozoïde dans le but de favoriser la grossesse. Chez les femmes en poids normal, l’assistance médicale à la procréation (AMP) augmente leur chance de tomber enceinte. Pour les femmes qui souffrent de surpoids le résultat est moins satisfaisant. Les raisons sont nombreuses : la détérioration de la qualité d’ovule et d’endomètre, l’augmentation des troubles de cycle, l’augmentation des risques de fausse couche spontanée. Les statistiques confirment ce fait. Certes, le taux de réussite d’implantation est de 34.9% chez les femmes en poids santé contre 29% chez les femmes en surpoids.

Raison 6 : Diminution du taux de réussite des traitements d’infertilité

Un couple est infertile lorsqu’il n’arrive pas à procréer après 12 à 24 mois de tentative sans contraception. L’homme comme la femme peut être l’origine de cette infertilité. L’infertilité peut très bien être traitée ou guérie par différentes manières : les traitements médicamenteux, la chirurgie, la fécondation in vitro. Mais si vous souffrez de surpoids, la perte de poids est le premier traitement car il constitue une barrière aux traitements d’infertilité. Maigrir même moindre à 5 à 10 % permet de régulariser les cycles menstruels et d’augmenter les chances d’ovulation. Ainsi, il est recommandé de différer les traitements d’infertilité à l’atteinte d’un indice de masse corporelle inférieure à 25.

La raison qui vous empêche de tomber enceinte figure-t-elle parmi ces 6 énoncées ?

Sources :

https://www.bebesetmamans.com/etre-enceinte/sante/3567-surpoids-fertilite

https://www.revmed.ch/RMS/2010/RMS-242/Obesite-et-fertilite-ne-font-pas-bon-menage

https://www.magicmaman.com/,surpoids-et-obesite-quelles-consequences-sur-la-fertilite,2559983.asp

https://www.avawomen.com/fr/avaworld/poids-fertilite-et-chances-de-grossesse/

https://mafiv.ch/qualite-ovocyte/

Références :

  1. Zeynep Özcan Dağ and Berna Dilbaz. Impact of obesity on infertility in women. J Turk Ger Gynecol Assoc. 2015; 16(2): 111–117. Published online 2015 Jun 1. doi: 10.5152/jtgga.2015.15232.
  2. Christiane R Giviziez, Eliane G M Sanchez, Mário S Approbato, Monica C S Maia, Eliamar Aparecida B Fleury, and Reinaldo S A Sasaki. Obesity and anovulatory infertility: A review. JBRA Assist Reprod. 2016 Oct-Dec; 20(4): 240–245. doi: 10.5935/1518-0557.20160046.